Christophe Manon, Provisoires, Editions Nous, 2022
J’ai trouvé les poèmes des pages 12 et 25 intéressants. L’auteur évoque souvent des souvenirs, comme s’il vivait la vie de manière immobile, retenu par le passé. Cependant, page 12, on comprend qu’il parle de l’instant présent, d'une vague d’inspiration soudaine. C’est donc l’écriture de poèmes qui le fait vivre.
Page 25, on lit « que nous passons comme vapeurs qu’un peu de vent dissipe ». Cette métaphore exprime la fugacité de la vie humaine. A la suite de ces vers, on peut voir que « nous vivons (…) sans même soupçonner l’émouvante beauté des escarpements ». C’est peut-être une manière de dire qu’en vivant nous avons oublié de prendre le temps d’apprécier la beauté des choses.
Mona, 1G6
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J'ai choisi les poèmes 14 et 17 de la première partie, car ils affirment que nous sommes seuls jusqu’au moment ou nous trouvons l’amour de notre vie « Seuls […] lorsque nos mains s’émeuvent au contact d’un autre épiderme ». Je trouve ces poèmes émouvants.
Deuxième partie : les poèmes 31 et 32 sont écrits d’une manière assez étrange, on ne comprend pas vraiment le sens à la première lecture, il faut vraiment faire un gros travail de compréhension. C’est cette complexité qui m’a plu.
Troisième partie : les poèmes 49 et 50 sont inspirants. Ils nous disent qu’il faut « célébrer le jour […] avant de mordre la poussière ». Cette métaphore désigne en réalité la vie. Il faut profiter du jour présent avant de ne plus en avoir l’occasion.
Tom, 1G6
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Série 1/ poèmes 15/17
Ces poèmes expriment des sentiments d'amour puissants : « Lorsque nos mains s'émeuvent au contact d'un autre épiderme au point de ne plus reconnaître ». Cela exprime une certaine dépendance amoureuse, pleine de nostalgie. Le contact physique et les peurs sont mis en valeur. Quand on lit « la stupeur exigeante d'aimer ce ne peut être qu'une minuscule bulle d'angoisse oubliée », on comprend que pour l'auteur l'amour est plein de questionnement.
Série 4/ poèmes 64/66
« Poser le masque et partir » est une phrase qui fait penser à l'acceptation de la mort. Ici la remise en question est au premier plan, c'est peut-être le chemin vers l'acceptation de la perte. Toutes ces questions peuvent faire partie d'un deuil, les phrases « à quoi bon se débattre […] à quoi bon se démener » expriment peut-être des phases de colère ou de dépression présentes dans la reconstruction liée aux souffrances passées.
Julie, 1G6
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La deuxième section évoque des souvenirs, j’ai beaucoup aimé les poèmes des pages 31 et 38 qui décrivent le passé avec une forme de nostalgie.
Dans la troisième partie, j’ai sélectionné deux poèmes que je trouve intéressants, pages 46 et 47 : il y a de nombreux enjambements, le vers continue sur le suivant. C’est très perturbant, car le manque de ponctuation peut donner plusieurs sens aux phrases. La compréhension n’est pas univoque.
Enfin, dans la section 4, celle que j’ai préférée, j’ai sélectionné les poèmes des pages 58 et 64. Contrairement à de nombreux autres, celui de la page 64 est clair et utilise des questions rhétoriques montrant le désespoir. J’ai beaucoup aimé la simplicité de celui de la page 58 et son assonance en « é » qui permet une lecture agréable.
Célia, 1G6