Rencontre entre Bertrand Menguy et deux classes de Seconde du Lycée de l'Elorn

Publié le 5 Avril 2015

       Les élèves de seconde du Lycée de l'Elorn ont eu la chance de rencontrer Bertand Menguy, un artiste qui s'est ouvert aux nombreuses questions qui lui ont été posées.

« Déjà tout petit »

       L'art... pour B.Menguy fait partie intégrante de sa vie et cela dès son plus jeune âge. En effet, « déjà tout petit », confie-t-il aux lycéens, il adorait les jardins d'enfants et était toujours sensible aux arts manuels qu'on lui proposait. Il s'y retrouvait pleinement et « ne voyait plus le temps passer » ajoute-t-il, sourire en coin.

        Il ne choisit en revanche pas tout de suite la vie d'artiste. Il a la volonté de devenir pompier puis motard, mais se lance finalement dans des études de droit à Toulouse. « J'ai écouté mon intention » dit-il et arrête ses études dans le sud pour rejoindre la célèbre école des beaux arts à Paris en 1985 où il reste cinq années et empoche avec succès son diplôme. « Je n'avais aucune connaissance à l'époque!» ajoute-t-il en souriant.

       Aujourd'hui, « je suis là où j'ai envie d'être » affirme-t-il et il regrette de n'avoir commencer à peindre qu'à l'âge de 30 ans... Et pourtant, à un moment de sa vie, il a réussi à vivre de sa passion pour l'art en vendant ses œuvres ou en les exposant dans des galeries. Désormais, il s'est retiré du système et préfère se consacrer à la création en atelier ou à l'organisation de rencontres autour de sa passion pour la peinture.

« Sans limite »

       On imagine que l'inspiration... quelque chose de primordial pour affirmer sa personnalité d'artiste. B. Menguy, lui, pense peinture toute la journée et « ne peint que lorsque l'envie lui prend ». Il tire ses idées de « partout » et ajoute que son imagination est sans limite. Il crée son « monde » grâce a ce qui l'entoure, comme des paysages, des livres ou encore d'autres artistes contemporains comme Rebeyrolle et répète qu'il se sent très proche du premier homme Arago XXI. Le musée des arts premiers du Quai Branly à Paris a aussi beaucoup d'influence sur son travail. On trouve également dans celui-ci ses souvenirs comme dans Bulle d'O : le poisson représente sa passion pour la plongée.

« Je suis de la peinture »

       Tout au long de sa vie, Bertrand Menguy dit peindre une histoire en continue qui peut s'enrichir ou bien s'appauvrir. Il a toujours voulu « peindre sans faire d'efforts », c'est pourquoi il utilise un grand nombre de techniques pour contourner les obstacles qu'il rencontre en peignant. Il a une image « charnelle » de la peinture et parle aux élèves de son univers «décalé» de la réalité. Il dit : « j'ai des pochoirs dans mon atelier que j'utilise souvent dans mes œuvres pour mettre des signes que j'ai peints auparavant. ». En effet, le crâne que l'on retrouve dans plusieurs de ses Vanités est un de ces signes récurrents qui font partie de son vocabulaire. Il ajoute que la « peinture est le monde du silence ». Paradoxal pour quelqu'un qui inscrit des mots dans ses œuvres !

       De plus l'artiste n'a pas de fil conducteur entre ses œuvres et ne cherche pas non plus à leur donner un sens particulier. Il déclare que le sens de ses tableaux est le fruit de notre interprétation. Les titres n'aident pas non plus à comprendre les tableaux, il les choisit de manière aléatoire. Ils n'ont pas forcément de lien avec l'oeuvre.

Des techniques inattendues

     Aujourd'hui Bertrand Menguy est installé à Morlaix et milite dans des associations culturelles.On peut dire qu'il n'est pas un artiste ordinaire. En effet, il est très polyvalent, il utilise de nombreuses techniques artistiques. Il avoue ne pas aimer la toile et cherche donc à l'éviter le plus possible. Il s'adonne par exemple à la sculpture en créant des mobiliers en bois flottant, à la poterie ou encore la gravure. Par ailleurs, il travaille la terre, la porcelaine ou encore le bois. C'est d'aiileurs grâce à l'atelier de menuiserie pour les élèves de bac pro bois qu'il a accepté de venir au lycée de l'Elorn.

                                             Lucas - Alban - Ugo

Rédigé par Lettres

Publié dans #Printemps des poètes 2015

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