Appréciation

Publié le 23 Mars 2016

« Et quand tous les jours le jour finit, c'est tous les jours un jour fini pour de bon, sa lumière est limée, moulue, mastiquée jusqu'au bout, sa matière est déjà de la fange dans de la fange, et le ciel rose qui vire au noir c'est viande morte qui se pourrit, et c'est ça les étoiles, des bouts d'os qu'on voit ici et là dépasser du charnier aux pourritures, du charnier bientôt décharné, et si on a un frisson rugueux quand le jour finit pour de bon c'est évidement qu'on sent ça, qu'on sait ça pour nous aussi bientôt, on sent sait l'amer de ce que l'on sait et cela nous fait un frisson rugueux, vérité du corps, tonnes d'angoisse, et c'est ça, exactement ça aller au ciel, c'est se rendre au charnier bientôt décharné, où nos bouts d'os finiront en poussière calcaire livide que le moindre vent balaiera pour toute l’éternité, dans la fosse commune des jours communs, qui s'en viendront et iront et continueront sans nous »

 

J'aime ce poème pour la façon qu'a l'auteur de voir la fin, d'un jour ou d'une vie. Je trouve que la comparaison qu'il fait entre le fait de mourir et la fin d'une journée est très parlante. J'aime également beaucoup la façon dont il décrit cela par exemple : « le ciel rose qui vire au noir c'est viande morte qui se pourrit » et « c'est ça les étoiles, des bouts d'os qu'on voit ici et là dépasser du charnier aux pourritures » sont des images que l'on peut voir chaque soir et je les je trouve très pertinentes et belles.

Enfin la dernière phrase m'a particulièrement interpellée « où nos bout d'os finiront en poussière calcaire livide que le moindre vent balaiera pour toute l’éternité dans la fosse commune des jours communs, qui s'en viendront et iront et continueront sans nous » je partage cet avis et je trouve que c'est une très belle façon de le dire.

Manon- 1L

 

Rédigé par Manon 1L

Publié dans #Printemps des poètes 2016 en 1ère

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