Interprétation
Publié le 23 Mars 2016
"Le ciel c'est toujours la même salade, la même salade de lever, de coucher, de bleu, de gris, de blanc, de orange, de rose, toujours la même salade de grand vent, petit vent, pas de vent, toujours la même salade, un jour on en a marre de toujours la même salade, on n'en peut plus de toujours la même salade du ciel, on n'en peut plus parce que nous aussi c'est toujours la même salade, tous les jours la même salade, tous les mois la même salade, d'année en année toujours la même salade, on repique toujours sans cesse sans discontinuer la même salade, on repique dedans tête la première, c'est le ciel qui met ça en œuvre, sans le ciel on n'en serait pas là, ce sont ses boucles qui font ça, qui orchestrent ça, faudrait l'éteindre vraiment pour pouvoir étreindre vraiment quelque chose d'autre que la même salade, salade, salade, salade, salade, salade, salade, salade."
A travers ce poème, Rémi CHECCHETTO a voulu nous rappeler la routine de la vie. Tout d'abord, il parle du ciel et il dit que, quel que soit le temps que l'on aura aujourd'hui ou demain, il finira, un jour ou l'autre, par se répéter puisque c'est ainsi qu'est le temps (au sens météorologique).
Il dit ensuite que tout se répète également dans notre vie, que tout n'est que répétition et que tout ce qui peut paraître un peu original finira par devenir routine et par se réitérer. Après, il accuse le ciel de tout mettre en œuvre pour que tout ne soit que routine. «sans le ciel on n'en serait pas là»: il dit clairement que c'est le ciel le fautif dans l'histoire et que s'il ne se ''répétait'' pas tout le temps, nous et notre vie ne ferions pas exactement la même chose. Il accuse les «boucles» du ciel de «toujours la même salade». Il souhaite «l'éteindre», sans doute parle-t-il des cieux.
Marine N. - 1L