Rencontre avec Lancelot Roumier 2019

Publié le 28 Mars 2019

Le Journal Culturel

 

Lancelot Roumier : la poésie pour enfin réussir à se parler

Et si un peu de poésie permettait de se parler, de s’écouter, de se comprendre, de se respecter et de respecter la nature ? La rencontre avec le poète Lancelot Roumier nous apporte de nombreuses réponses et un message d’espoir.

A l’heure des réseaux sociaux, dont le plus connu vient de dépasser la barre des 2 milliard d’utilisateurs, les élèves du lycée de l’Elorn, ont rencontré, le jeudi 28 Mars 2019, Lancelot Roumier, poète installé à Roscoff dans le Finistère et auteur du recueil Les paroles communes. Cette rencontre a permis d’ouvrir les yeux sur nos difficultés à réellement dialoguer, à nous écouter, à s’interroger sur le monde qui nous entoure et à prendre le temps de réfléchir à une réponse. Le poète a parfaitement synthétisé dans son recueil Les paroles communes l’importance du dialogue réel entre les individus et du respect de la nature.

 L’importance de « libérer la parole » est plus, pour Lancelot Roumier, le fruit d’une constatation que celui d’une longue réflexion. Et c’est la poésie qui s’est naturellement imposée. Il a choisi son propre style pour exprimer également les silences, le temps de l’écoute des autres, très important selon lui pour instaurer un bon dialogue.

Très modestement, l’auteur considère que « la poésie peut avoir l’air magique, mais ce n’est pas le cas ». Pourtant, dans la période perturbée due aux fortes mobilisations que nous connaissons, c’est presque par magie qu’il nous fait entrer dans son univers. Lui qui a dû enchaîner les petits boulots, bien qu’issu d’une famille aisée où la culture avait une place très importante, reconnaît que son écriture naît de manière intuitive. Les vers libres sont pour lui une forme de libération. La poésie lui permet d’exprimer ce qu’il ne pourrait pas dire autrement.

L’auteur, qui avoue passer presque tout son temps à l’écriture n’en est pas pour autant isolé du monde qui l’entoure. Son voyage en Ardèche a été une source majeure d’inspiration pour l’écriture du recueil Les paroles communes. Il a entrepris par la suite sa « guerre muette avec lui-même » pour écrire son recueil dans lequel alternent paroles et silences.

Comme si l’auteur avait envisagé la mobilisation de la jeunesse en faveur du climat, le poète crée un lien fort entre les hommes et la nature. L’eau est omniprésente dans le recueil. Elle éveille les sens. Il la considère comme une personne fragile. Lancelot Roumier revendique une place de plus en plus importante de l’écologie dans sa manière d’envisager le monde. Les doutes et difficultés qu’il rencontre dans son travail de poète se retrouvent dans ses doutes concernant l’avenir de notre planète. Il a même parfois l’impression que ce qu’il écrit ne va servir à rien . Il est bien conscient qu’« écrire c’est accepter l’incertitude d’être un explorateur »

Que Lancelot Roumier garde espoir, à la fois dans l’importance de bien communiquer et dans celui de protéger l’environnement. Les jeunes de Rennes l’ont exprimé, avec des vers et des rimes cette fois, sur une banderole lors de la Marche pour le Climat :

« Voyez-vous monsieur j’ai mal au monde

On pourrait faire mieux à chaque seconde

Vous fermez les yeux mais je l’entends qui gronde »

Marine - 03/04/19

 

Rédigé par Marine - 1ES2

Publié dans #Printemps des poètes 2019 en 1ère

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