"Avant que j’oublie" d'Anne Pauly, lu par William 1G2 

Publié le 18 Novembre 2019

D’un côté la bête froide alcoolique et dangereuse, de l’autre, un homme aimant la vie et ses enfants. Ce premier roman d’Anne Pauly nous raconte la relation père-fille et l’amour d’une jeune adulte pour son père. Elle l’écrit avant d’oublier les différentes étapes traversées après le décès de son père. Des derniers instants à ses côtés aux larmes, en passant par le deuil et le désespoir, Anne Pauly nous transporte et fait de ce roman une thérapie.

 

Dans cette allégorie de la solitude, l’autrice nous emmène en dévoilant son quotidien lors d’une étape plus que difficile. Sa plume descriptive et parfois ironique nous permet de nous sentir à ses côtés et d’imager des moments faisant partie intégrante de sa vie privée. Tout au long du roman, cette jeune dame taciturne évoque le fait de se retrouver seule, orpheline, privée de ses deux parents.

 

Comment Anne Pauly fait-elle pour nous tenir tout au long du roman avec un seul et même triste thème ? Comment parvient-elle à captiver notre attention à partir d’un évènement inévitable de la vie de chacun ?

 

Une alliance de tristesse et de mélancolie. Une touche d’ironie d’amour et de bienveillance. Voila comment qualifier le tout premier roman d’Anne Pauly. Tout d’abord, l’intrigue consiste à connaître la situation initiale qui n’est pas évoquée. On ne sait pas d’où vient l’addiction de l’homme qu’elle décrit oxymorement comme doux et colossal. On en vient donc à se demander si ce dernier « boit pour échouer ou échoue parce qu’il boit ». Cette question revient régulièrement et perdure tout au long de ce roman qu’on pourrait qualifier de vanité littéraire. De plus, la plume descriptive d’Anne Pauly nous fait voyager. Son écriture aussi juste que descriptive, nous donne parfois même l’impression de nous sentir utile dans le travail du deuil de l’autrice. Les lecture est fluide, agréable et imagée. Cela est renforcé par le fait que ce roman respire la modernité et se lit sans aucune difficulté.

 

Voilà un roman qu’on n’est pas prêt d’oublier. Une rencontre avec la mort et le deuil, mais aussi un requiem pour les orphelins et les vivants qui ont perdu un être cher

"Avant que j’oublie" d'Anne Pauly, lu par William 1G2 

Rédigé par Lettres

Publié dans #Critiques littéraires - Goncourt 2019

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