Imagination et pensée au XVIIe siècle
Publié le 8 Décembre 2019
A l'entrée de l'exposition "Cabinets de curiosités" au FHEL, une oeuvre entre singulièrement en résonance avec le programme de français en 1ère générale :
Ce tableau représente un cabinet de curiosité : il montre une armoire ouverte comme dans l’expression "une fenêtre ouverte sur le monde". Cette armoire semble réelle, c’est un trompe-l’œil. Les objets qu'elle contient sont rares, originaux et précieux, comme des scarabées morts (catégorie des naturalia) ou des sortes de cornes blanches (catégorie des artificialia). Ce tableau est un triptyque. Les parties de droite et de gauche représentent les portes de l’armoire. La partie du milieu est une petite étagère où se trouve la plupart des objets.
C'est une vanité et un memento mori, expression latine qui nous rappelle que l’on va mourir.
On classe les vanités en trois groupes :
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Le premier montre la vanité des biens terrestres : vanité du savoir (livres, instruments scientifiques...), vanité des richesses et du pouvoir (argent, bijoux...), vanité des plaisirs (vins, jeux...)
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Le second évoque le caractère transitoire de la vie humaine : squelettes, crânes, mesure du temps, fleurs
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Le dernier contient des symboles de la résurrection et de la vie éternelle : épis de blé, couronne de laurier, texte, papillon...
On peut voir dans le tableau de D. Remps des éléments rappelant la mort et la vie. Ainsi en haut de l’étagère se trouve un crâne d’humain qui se réfère à la mort. C’est un peu comme la mort personnifiée. A côté de ce crâne, il y a une bougie sans feu : dans les vanités, elle représente le temps qui passe car la flamme de la vie finit par s’éteindre. Sur l’étagère il y a des vitres cassées. Le verre brisé est une métaphore de la fragilité de la vie. Dans le même esprit, on trouve des fleurs fanées et une montre à gousset qui évoque le temps qui passe.
Maylis et Capucine, 1G2