"Le ciel par-dessus le toit" de Nathacha Appanah, lu par Alice, 1G2
Publié le 10 Novembre 2019
« Il était une fois... »
La vie est difficile. C’est ce que les cent vingt-cinq pages du roman de Nathacha Appanah, m’ont appris. Nous suivons une famille qui peine à trouver sa place dans le monde. En quoi ses membres ne remplissent-ils pas les critères de normalités de la société ? Une société accablante qui souhaite que personne ne sorte du lot, que tout le monde soit une poussière parmi tant d’autres. L’auteure a utilisé du vocabulaire audacieux et un style d’écriture singulier pour nous relater cette histoire, la rendant vivante.
Phénix est la mère de deux enfants, Loup et Paloma. Elle vit seule avec son fils de dix-sept ans depuis que Paloma a décidé de quitter la maison subitement, en colère contre elle. Paloma vit seule dans un appartement en retrait de la société : « Elle prend si peu de place sur cette terre ».
Mais lorsque Loup déraille et décide de prendre la voiture de sa mère en plein milieu de la nuit, rappelons-le à dix-sept ans et sans permis, leurs vies basculent. Loup est un garçon étrange qui s’amuse à faire rimer les mots dans sa tête. Loup passe son temps à courir pour canaliser son énergie et ne souhaitait que deux choses : recevoir un peu d’amour et revoir sa grande sœur. La façon dont les personnages sont présentés est intéressante. Jamais l’auteure ne dénigre la manière de vivre de l’un et de l’autre. J’ai apprécié le fait qu’elle prenne le temps de nous exposer leur situation.
Suite aux actes de Loup, leurs vies changent. Paloma et Phénix s’en veulent autant l’une que l’autre du sort de Loup, pourtant si inoffensif. Après des moments d’incertitude, de colère et de remise en question, la famille décide de mettre de côté sa rancœur et essaye de renouer les liens, mais on le sait, personne ne sort indemne d’un tel bouleversement.
Ce roman est rythmé et prenant. Nathacha Appanah mêle la noirceur de la vie aux liens puissants qui peuvent réunir une famille. J’ai beaucoup aimé ce livre, au style original, même si ce n’est pas le genre de romans que je lis habituellement. Les personnages sont attachants et lorsqu’on le commence on ne souhaite qu’une seule chose : savoir comment les héros vont s’en sortir.