« Alvéole 3 » : le projet de réaménagement du Grand Café comme une métaphore de l’écriture poétique.

Publié le 16 Mars 2021

Nous pouvons lire "Alvéole 3" comme une métaphore de l'écriture poétique. Un passage illustre particulièrement bien cette idée : « Elle sait qu'elle doit casser les stéréotypes de l'art identitaire, proposer de se situer du côté d'un art qui puisse provoquer réflexions et transformations, une pensée esthétique du tournant spatial dans un monde multipolaire, en dialectique entre centres et périphéries. » (page 41).

L’autrice définit l'art contemporain avec les termes « régénératif » (page 42) et « centre d’art météorologique » (page 43). On remarque aussi la métaphore du lichen : « Observons par exemple les lichens, richesses que l'on trouve sur notre territoire, taches vertes, jaunes, ou orangées tirant vers l'ocre qui se développent sur divers sols, rochers, murs, écorces... Ils résultent d'une association entre un champignon et un partenaire chlorophyllien, entre entre une algue verte et une cyanobactérie, partenaires qui vivent une relation d'interdépendance. Observons ces lichens pour saisir de nouveaux prototypes, de nouveaux modes de faire, de nouvelles organisations. Imaginons un grand laboratoire qui va s'inventer, pleinement conscients que nous vivons dans les ruines du capitalisme, dans les ravages écologiques, dans une économie polluée et asociale. » (même page). Cette image est intéressante puisqu’elle parle d’un renouvellement ou plutôt de quelque chose de totalement différent de notre mode de vie. Enfin, les mêmes arguments sont repris plusieurs fois, mais avec des exemples et des illustrations variés, comme pour mieux appuyer le propos.

Anna, 1G2

Rédigé par Lettres

Publié dans #Printemps des poètes 2021 - Florence Jou

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