Mélanie
Publié le 10 Avril 2021
Je vous invite à penser au monde d’après, à la fin de cet émoi disgracieux que le gouvernement nomme guerre sanitaire.
Imaginons une histoire avec une belle fin, la défaite de l’ennemi, le prophylactisme effréné.
Nous serions une masse lumineuse de sourires enfin visibles, avides de contacts humains, une symbiose charnelle sans rupture de gel hydroalcoolique.
Nous signerions, à la plume du progrès et avec l’encre de la liberté, la fin des mesures encourageant la noyade des plus fragiles.
Nous serions renaissance, phœnix d’une force singulière que nous appellerions unité, une unité collective basée sur la charité et la tolérance, que notre monde actuel ne nous laisse pas voir.
Nous oublierions la mélodie séculaire qui soumet nos cœurs corrompus par l’individualisme, cet hymne silencieux et atroce qui dicte que le profit est plus fort que la raison.
Nous nous sensibiliserions aux enjeux sociaux de cette crise, nous engagerions un combat pour la reconstruction solidaire de tous ceux qui ont perdu pied dans les profondeurs abyssales de la solitude.
Nous serions prêts, une fois cet édifice stable construit, à vivre dans une société plus juste, loin de l’hégémonie blanche, du capitalisme morbide et du patriarcat.