La critique d'Eliott

Publié le 31 Mars 2022

Françoise Pétrovitch, Nocturne, 2016

Françoise Pétrovitch, Nocturne, 2016

L'œuvre que j'ai choisie fait partie de la série des Nocturnes, commencée en 2011 par l’artiste Françoise Pétrovitch. Cette huile sur toile réalisée en 2016 représente des fleurs dans un vase. La plante, de toute évidence mourante, apparaît sur un fond sombre et neutre.

Des teintes sombres sont utilisées, telles le marron, le vert foncé ou le bordeaux. Le marron et le bordeaux sont utilisés pour l'arrière-plan, ce qui donne une ambiance inquiétante, comme un champ de bataille silencieux où seul le sang des victimes colorerait le sol. Quant à la plante, elle est d’un vert foncé qui dénote avec les teintes plutôt claires qu’utilisent d’habitude les artistes pour leurs compositions florales. Nous remarquons cependant le jaune vif des fleurs : une lueur d’espoir quant à l’avenir de la plante ? Elle semble cependant en péril. Nous pouvons également noter la forme que Pétrovitch lui a donnée : elle pourrait faire penser à oiseau ou à un un papillon, des symboles de sérénité ou de bien-être au milieu de ce décor morne et angoissant.

Tous ces éléments me permettent de qualifier cette œuvre de nature morte. Notons également l’utilisation de la technique de l’huile sur toile, moins fréquente chez Pétrovitch : elle préfère le lavis d’encre. L’huile sur toile permet d’obtenir des couleurs plus intenses, opaques, sans transparence contrairement au lavis d’encre. Ce choix commun à la plupart des tableaux de cette série, trahit peut-être l’envie de renforcer le côté sombre de l'œuvre. L'artiste a pu s'inspirer des roses de Manet, où nous retrouvons un arrière-plan simple avec les fleurs au centre de la toile.

J’ai choisi cette œuvre car j’apprécie la forme de la plante, ainsi que la sensation de tranquillité, en décalage avec l'ambiance macabre et sombre. Je trouve également intéressant que le fond soit très simple, ce qui permet, selon F. Pétrovitch de « se recentrer sur les figures » parce qu'elles « ne sont adossées à rien à part à la peinture ».

Rédigé par Lettres

Publié dans #FHEL 2022 - Françoise Pétrovitch

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