La critique de Tanguy
Publié le 25 Mars 2022
Au premier plan, nous pouvons observer un chien sur un fond noir avec des touches de rouge et de jaune. Nous pouvons supposer que le chien est sans vie, l’absence de fond renforce et confirme cette idée, il est comme en lévitation dans le vide.
En diagonale, en partant d'en haut à gauche, il y a comme une lumière qui vient éclairer ce corps sans vie ; elle n'est pas très vive, mais elle suffit à faire ressortir le rouge et le jaune présents sur le chien. On pourrait penser qu'il monte au paradis pour rejoindre ses congénères. Le rouge vif sur l'abdomen nous laisse perplexe... Peut-être a-t-il été dévoré, écrasé ou tabassé ? Le plus étrange, c’est que le corps est intact, malgré le rouge sang. Mais un trou au milieu de son corps, représenté par des touches bleutées, jaunâtres et rosées, nous intrigue sur sa mort.
Ce tableau m’a particulièrement touché. Il est pour le moins dérangeant et choquant. En tant que public nous avons envie d'aider ce pauvre chien ensanglanté, même si on sait que c'est trop tard. L’œuvre peut nous interloquer et nous saisir, elle peut nous montrer qu'on n’est pas tous égaux face à la mort et que les animaux ne sont pas que des bêtes sans émotions. La tête de l’animal, laisserait à penser qu’il vient d'être libéré d'une emprise probablement humaine. De plus son expression faciale est mise en valeur par la provenance de la lumière qui vient éclairer sa tête, seule partie intégralement claire du tableau. Sa tête laisse à penser qu'il est prêt à partir. C'est l'une des pièces maîtresses de l'exposition car c'est l'un des tableaux de Françoise Pétrovitch les plus dérangeants et intrigants.