musique : Nocturne in C sharp minor ( Fréderic Chopin)Olejniczac Juanusz - morgane

Publié le 18 Mai 2010

 
 
    Grand compositeur et pianiste polonais de la période romantique, Fréderic Chopin, compose en 1830 la nocturne no.20. Ce morceau fait partie des morceaux de piano de Chopin qui encadrent le film " Le Pianiste" en 2001. Olejniczac Janusz, pianiste polonais lui aussi, est l'interprète du nocturne no.20 dans ce film. Cette musique me semble adaptée au roman de Philipe Claudel, Le Rapport de Brodeck pour plusieurs raisons.
 
     D'une part, une musique classique me paraît plus appropriée pour accompagner ce roman. En effet, il est dur de retranscrire à la perfection par des mots les horreurs de la vie de Brodeck. Dans la musique classique la mélodie a la particularité d'arriver à transmettre une profonde émotion sans avoir recours à la moindre parole. Cela renforce le côté grave de l'histoire. De plus, chacun peut  y voir son interprétation du roman. Les vingt premières secondes de cette mélodie sont marquées par un ton grave évoque la vie de Brodeck dans son ensemble. Par la suite, le rythme reste majoritairement lent ce qui traduit une certaine mélancolie. Cependant, des notes plus aiguës viennent s'y ajouter jusqu'à une minute vingt-sept. Ce passage donne une impression de mouvement. On pourrait alors l'associer aux descriptions des différentes actions subies par Brodeck. Puis vers une minute vingt-huit, une mélodie plus légère et moins grave arrive. Cette courte partie semble aller de paire avec les quelques moments de joie qu'a connus le personnage. Cependant, vers une minute quarante deux, on retrouve ce ton grave et mélancolique qui a dominé et finit le morceau.
     D'autre part, cette musique est celle de la bande originale du film Le Pianiste. C'est une Histoire qui raconte la vie d'un pianiste polonais d'origine juive. Celle-ci va basculer du jour au lendemain avec l'attaque des Allemands à Varsovie en 1939. Cette histoire présente des similitudes avec Le Rapport de Brodeck. En effet, le film tout comme Le Rapport de Brodeck  parlent de la rude vie d'un personnage particulier durant la deuxième guerre mondiale. Szpilman pour l'un et Brodeck pour l'autre. Dans ces deux histoires nous sommes face à un enfermement progressif des personnages. Autre lien entre le pianiste et le roman de Philipe Claudel : ce sont des oeuvres où l'on ne cesse de réfléchir, de s'interroger, de se révolter et d'être partagé entre la colère et l'incompréhension de la violence humaine. Dans Le Pianiste, l'interprétation musicale de Janusz Olejniczac suit l'évolution de la vie du pianiste pendant sa survie. Il pourrait être de même dans Le Rapport de Brodeck lors de la survie de ce dernier dans le camp de concentration.
 
        Ce morceau de chopin, utilisé pour accompagner le film le pianiste, conviendrait alors parfaitement au roman Le rapport de Brodeck pour toutes les raisons évoquées précédemment.

Rédigé par Lettres

Publié dans #Brodeck musique

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