Eldorado - Albane
Publié le 19 Mai 2011
La chanson Jour de doute de Grand corps malade peut nous faire penser au commandant Salvatore Piracci qui doute de lui, de ce qu'il a vraiment fait dans sa vie. On peut même penser aux différents personnages qui passent tous par des moments de doutes, comme les deux frères.
Plusieurs passages de la chanson me font penser à des passages du livre.
Tout d'abord, quand le commandant se rend chez son ami Angelo après qu'il a reçu la lettre de la femme du Vittoria : « C'est la vie qui hésite et qui m'octroie une pause mais pour mieux me laisser le temps de bien me remettre en cause, alors je regarde dans le miroir et je contemple mes erreurs, et tous ces regards sans espoir dans mon rétroviseur » ; ces paroles me font penser au moment où Salvatore repense à la rencontre avec la femme et qu'il éprouve du dégoût pour sa vie d'avant.
« Je choisis souvent le silence pour que les gens regardent ailleurs » ; cette phrase me fait penser au moment où le commandant dit : «il faut que je parte » et où son ami ne répond rien.
« J'suis stoïque en apparence mais en tempête à l'intérieur
Y'a des envies qui me chuchotent et des regrets qui grondent
C'est les jours où tu te sens seul même entouré de plein de monde »
Ce passage évoque le moment où le commandant part en précipitation de chez son ami pour une intervention en mer, où il semble calme alors qu'il a peur.
« Ces quelques mains qui se tendaient que je n'ai jamais rattrapées
Dans tout ce que j'ai tenté je ne revois que mes ratés.
Alors j'avance mais à tâtons et puis en regardant derrière
Je me sens coupable encore une fois et ce ne sera pas la dernière
Coupable d'avoir juste essayé et de pas avoir réussi
Coupable d'avoir fait de mon mieux et que ça n'ait pas suffit
Alors je remets tout en question, est-ce que j'suis bien à ma place »
Ce passage fait allusion aux mains tendues des clandestins ; bien qu'il ait fait de son mieux mais que ça n'a pas suffi à les sauver.
« Et comme la vie n'est pas longue, j'essaie juste de bien faire
Et si je mets de la lumière sur certaines de mes zones d'ombres
Et si je mets quelques mots sur mes silences les plus sombres
C'est pour mieux les comprendre et reprendre ma route
C'est pour foncer sans attendre le prochain jour de doute ».
Cela marque la fin des doutes du commandant et sa décision de « prendre sa route » pour partir comme les clandestins.
Cette chanson est émouvante et peut faire écho à de nombreux passages du livre ; elle évoque très bien les émotions par lesquelles passe le commandant.