George Delacourt, On ne voyait que le bonheur
Publié le 17 Novembre 2014
Heureux pour toujours...
On ne voyait que le bonheur n'est pas précisément un conte de fée idyllique mais l'histoire d'une âme à la recherche d'un bonheur tangible.
George Delacourt, signe ici un nouveau roman bouleversant, après le succès de La liste de mes envies, nous rappelant encore une fois que «les mots pourvus qu'ils soient bien placés [peuvent] frapper autant que les coups ». En effet, ce roman frappe. Il raconte l'histoire d'Antoine. Expert en argent, il est assureur, il n'assure pas grand chose dans sa vie. Son enfance difficile, des parents indifférents, une des petites jumelles « gogole», des histoires sentimentales confuses vont le laisser profondément fragile et désarmé. Face à la mort de son autre petite sœur, l'abandon de sa mère, les tromperies de sa femme, il ne sait comment réagir. Mais quelle est la clé de ce bonheur qu'il recherche éperdument ? La violence, la vengeance, la colère ? Ne serait-ce pas plutôt le pardon ? Ce roman sur une histoire déroutante livre un message de paix et de joie.
Le rythme, les retours dans le passé, les multiples péripéties nous tiennent en haleine jusqu'au bout. Le style est rapide, les pages succèdent aux pages et les chapitres aux chapitres... Où l'auteur veut-il donc nous emmener ? C'est en toute confiance que s'est passé le décollage. Erreur. Grave erreur. L'atterrissage sera brutal... La fin de l'histoire, la dernière page, magnifique et émouvante laisse le lecteur dérouté sur le quai. On s'est attaché à cet Antoine. Presque malgré soi. Cet homme se transforme et parcourt tout un chemin au cours du roman. Ce qu'il y a de particulièrement attirant dans cet homme, c'est que chaque lecteur peut s'identifier à cet antihéros. Chacun de nous traverse des hauts et des bas à la recherche de son bonheur. Mais ces épreuves au goût amer disparaissent dès que «la joie» triomphe.
Quand on ferme le livre, on ne regrette rien. Vraiment, cette lecture «valait la peine», exactement comme la vie d'Antoine.
Gwenaëlle 1L