Raconte-moi mon histoire 1914-1918

Publié le 2 Juin 2014

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        Les lycéens de l'Élorn ont imaginé une réponse à une lettre de Poilu dans le cadre d'un concours national.

          La presse régionale proposait cette année via l'Arpej, l'Action région presse éducation jeunesse, un concours à destination des scolaires.

       Le projet, baptisé Mots de Guerre, fait l'objet d'un concours, doté par la Fondation Varenne. Il s'agissait pour la classe de rédiger la réponse à une lettre de Poilu, en se « mettant en situation » (celle d'un fils ou fille, épouse ou nièce, petit-fils ou petit-frère, etc.).

           C'est l'exercice auquel se sont livrés les élèves de seconde du lycée de l'Élorn, dont nous publions ci-dessous la production. Elle constitue une réponse à une lettre extraite de la correspondance de la famille Coeur-Joly.


           "Cher Henry,

           Mon fils, désolée pour le retard. Ces temps-ci les lettres ont bien du mal à nous parvenir.

           Tu nous manques énormément. Ici, on s'inquiète de ton sort et nous espérons que tu vas bien. Je t'envoie un colis pour te remonter le moral, avec le tabac que tu m'as demandé ainsi qu'un bout de gâteau que j'ai préparé avec amour. J'ai appris que tu étais devenu sergent, nous sommes tous fiers de toi.

            Au marché, j'ai entendu la mère Kerdraon parler des tranchées, de la boue... J'espère que ce n'est pas aussi dur qu'elle me l'a raconté.

             Chez nous, le temps se gâte, le travail de la récolte devient de plus en plus difficile. Nous avons dû faire face à une tempête terrible qui a fait tomber le grand chêne dans le jardin.

         Simon ne sait toujours pas quand il part. Malgré ce qu'on dit des Bretons, il a peur.

           Il y a quelque temps, ton oncle Fañch est tombé malade. Il est très affaibli par la tuberculose et se remet petit à petit grâce aux soins du médecin Kervelec. Sinon, toute la famille se porte bien.

           Le mauvais temps n'atteint pas notre moral. Jean va bien. Comme tout le monde, il s'inquiète beaucoup pour toi. Je suis impatiente de te revoir. Je commence déjà les préparatifs pour ton retour : nous célébrerons une grande fête qui sera des plus joyeuses.

            Ta mère qui t'aime et qui pense fort à toi. "

Rédigé par Lettres

Publié dans #Littérature et société 2013-2014

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