Une journée ensoleillée. A la campagne. Souriantes, sept jeunes filles sont assises sur une barrière en bois. Sous de grands arbres, une balançoire. Sur cette balançoire une petite fille. Souriante, elle s’amuse.

éternelle tu es

l’enfance

ce siège de bois

accroché sur les longs bras de

cet arbre

ressurgit

un simple souvenir

qui te fera sourire

un parfum

un instant

qui te semblait insignifiant

que tu regrettes maintenant

c’est un matin comme les autres. En semaine. Il est 8 heures.

une vue sur le bourg à huit heures

matinée rosée

on a un rituel de bourgeois

voitures klaxonnent

volets ouverts

portes claquent

cloches

voisins

dans leurs jardins

on s’avance vers l’été

Journée nuageuse d'été.

Entourée d'arbre, une roue surplombe un festival.

Des passants, assis, debout, sont impressionnés.

toi qui me regardes d'en haut

dis-moi ce que tu vois

un festival dont les cigales

passagères filent vers les concerts

pour chantonner toute la journée

souvenir d'été

Une bouteille sur un banc, de grands arbres surplombants.

Un banc, dans un parc, où s’endort paisiblement le soleil.

chaque soir je te regarde t'endormir

laissant derrière toi la Terre tiède sous mes pieds

et l'écho des cris des enfants

qui comme toi disparaissent peu à peu

dans le lourd silence du soir.

Un enfant, assis à une table, travaille d'un air monotone.

Accompagné de ses camarades qui font la même chose.

Certains rigolent. D'autres sont plus concentrés.

Des livres.

dans une montagne de travail

le rire est un barrage

contre la tristesse

chaque moment sans rire est écrasé

la banalité scolaire

Un matin de printemps. Des jeunes adolescents discutent, fument entre deux cours. Des groupes d'individus bien séparés.

nous, les jeunes

racontons nos péripéties

autour d'une clope

innocents de ce que nous sommes

ne nous attendant pas à ce qui nous attend

croyant à un futur ensoleillé

mais

cet espoir

fugace

comme un rayon de soleil

disparaît

quand nos yeux voient la réalité

Une plage envahie par une foule de vacanciers. Quelques person- nes s’aventurent dans l’eau. Mais la mer est essentiellement vide. Des ondulations créent des vagues. Contraste flagrant entre le rouge et le noir, l’infernal brouhaha et un infime silence.

t’étalant sur le sable,
tes apaisantes ondulations
m’attirent
et me font oublier le hurlement continu. 
je m’échappe dans ta fraîcheur

Une couverture sur l’herbe. Un jeu. Quelques pâquerettes.

Plusieurs  enfants  sont assis  sur cette couverture, grise. Une fille, brune rit. 
Derrière, une structure de balançoire rouillée.

Un ciel bleu, grand.

les sons de ta chaleur

envoûtent

nos yeux perdus

dans une

nature nouvelle

et j’avale tous les mots

d’un espoir frais

Une falaise rocheuse. Une mer apaisante où se reflète le ciel orangé. Le soleil au loin, épouse le paysage. Les nuages imprégnés d’une lumière rouge couvrent le ciel bleu azur.

une légère brise nous enivre de son doux parfum
au loin nos souvenirs disparaissent
vers cette vue imprenable
les mots enfin s’échappent
et plongent dans cette eau si calme aux couleurs fluctuantes

Journée ensoleillée. Balade en famille.

Eau calme. Silence total. Époustouflant.

par sa grandeur

elle épate

par sa clarté

elle éblouit

par sa splendeur

elle éclate

par sa température

elle rafraîchit