Avant même de lire le texte, j’ai remarqué une structure particulière. Les deux premières parties, « Les paroles communes » et « La carte des Eaux » suivent une même structure en vers libres. Contrairement aux deux premières parties, « Album photo » fait penser au théâtre avec la présence de didascalies comme pour planter le décor.
Mes premières impressions sont diverses. Tout au long du recueil, on comprend que l’auteur donne beaucoup de sens aux mots qu’il emploie, des « mots solides et ronds ». Dans la partie « Les paroles communes », on remarque qu’il y a beaucoup de contradictions qui donnent le sentiment que l’auteur et ses amis ont beaucoup de paroles à se dire mais qu’elles sont « trop grosses pour [eux]. Qui ne peuvent pas sortir par la bouche. ». On comprend dans « Les estuaires » que le silence a été brisé, « on ouvre le silence sur des souvenirs qui nous parlent. ».
On remarque aussi un contraste entre la deuxième partie et la première. En effet, dans « La carte des Eaux », il fait une opposition marquée entre l’Ardèche, où la parole est libre, un endroit où « on parle longtemps » et Paris où « on a du silence dans le sang » et où « les rivières sont sèches ». Il y a beaucoup de figures de style, on comprend que l’auteur veut jouer sur les mots. Dans « Album photo », on a l’impression d’entrer dans le monde l’auteur, « un banc sur une place », un décor décrit.