Couverture Chloé
Publié le 11 Mai 2010
Je vois deux manières d'interpréter cette couverture.
L'une est simple : le village dans la montagne, la Staubi ( la rivière ), et puis rien ( la verdure floue ). Rien, pour montrer l'écart entre le village et le reste du monde. Ce village est marqué par la guerre ; il est resté dans une autre époque. Le chemin, quant-à-lui, agirait comme une invitation à entrer dans ce monde mystérieux.
Mais une fois le dessin terminé, je me suis demandé si suivre ce chemin, ce n'était pas en fait être l'Anderer. Être l'étranger qui entre dans l'atmosphère menaçante du village de Brodeck.
Je n'ai pas cherché à représenter ce dernier ou les moments qu'il a passés au camp. Ceux-ci forment une partie essentielle du roman, mais je pense que la couverture n'a pas à les montrer. Les souvenirs de Brodeck doivent rester dans le livre, pour accentuer le réalisme de la situation. Au fond, Brodeck écrit sa souffrance, pour soulager sa solitude.
Enfin, j'ai fait le choix de ne pas représenter Brodeck. Aucune image ne semblait convenir pour décrire cet homme qui rassemble à lui-seul, nos peurs, nos hontes et nos doutes.
Chloé