Eldorado
Publié le 11 Mai 2011
Pour ma couverture d'Eldorado de Laurent Gaudé, j'ai choisi une image simple mais avec davantage de couleurs que la couverture d'origine. Ainsi, on peut observer un paysage coloré, avec beaucoup de lumière en arrière plan. La mer et la plage donnent une impression de « paradis », rappelant le titre de l'œuvre. Cependant, au premier plan on observe un personnage sombre, contrastant avec le reste de l'environnement. De plus, l'ombre est ici utilisée afin que le visage de cet homme ne soit pas identifiable. Il est l'image de tous les individus qui prennent la mer afin de rechercher leur Eldorado. On peut également noter que plus on se rapproche du personnage et plus les teintes s'assombrissent. Finalement, les couleurs permettent de montrer que ce qui peut apparaître comme une destination rêvée pour certains est en réalité un lieu où des milliers de gens vivent dans la misère : dans le roman c'est Piracci qui veut fuir une vie pleine de codes qui ne lui convient plus pour l'Afrique. De même, Soleiman cherche à rejoindre l'Europe afin d'y trouver l'emploi et l'argent qui lui permettront d'offrir des soins à son frère Jamal.
De plus, j'ai choisi cette image car elle évoque selon moi le passage où, après s'être fait racketter et battre, Soleiman rencontre Boubakar sur la grève. Cet homme agenouillé et priant me fait penser au calme et à la solitude de Boubakar lorsque Soleiman l'aperçoit.
Enfin, la barque en arrière plan peut symboliser le voyage des clandestins que l’on entasse sur des embarcations délabrées dans le seul but de faire un maximum de profit. Mais cette image peut aussi rappeler le bateau de pêche que Salvatore Piracci a utilisé pour son voyage et abandonné sur une plage à son arrivée en Lybie.
Ainsi, cette couverture évoque le voyage et la misère. Cependant, je pense qu’elle laisse au lecteur la liberté d’imaginer de multiples histoires ; il sera finalement agréablement surpris par cette œuvre.
Noémie.