Publié le 25 Mars 2010
Raph
Lire, dire, écrire et publier en classe de français
Publié le 25 Mars 2010
Publié le 24 Mars 2010
Publié le 22 Mars 2010
Publié le 18 Mars 2010
Publié le 18 Mars 2010
Publié le 12 Mars 2010
Grâce aux fonds Karta, le CDI du lycée de l'Elorn s'est enrichi du livre de Titouan Lamazou, Femmes du monde. A leur tour, les élèves de 2G ont rencontré des femmes du pays de Landerneau et d'ailleurs. Ils rendent compte ici de leurs entretiens avec ces femmes aux parcours singuliers.
Publié le 11 Mars 2010
« Aux dernières élections j’ai été élue en tant que conseillère municipale à la mairie de Landerneau ; je suis aussi vice-présidente de la communauté de communes. J’ai choisi de m’y présenter afin d’aider les gens avec les moyens que je possède. Par exemple, nous avons mis en place un projet de crèche, c’est une manière d’agir sur ce qui fait le quotidien des gens. L’engagement citoyen est important pour moi.
J’ai toujours voulu agir pour les autres. L’aide humanitaire m’attirait. Mais j’ai pensé être plus efficace en m’engageant dans l’armée où je suis devenue officier. J’ai travaillé dans la géopolitique (terrorisme, guerre de Yougoslavie, guérilla urbaine), dans l’armement. C’est un travail intéressant, mais il est assez dur d’être une femme dans ce milieu, autant physiquement que moralement.
Puis mon mari a été muté dans le Finistère. Conjuguer vie de famille et travail n’était pas facile, nous désirions élever nos enfants dans une petite ville. Je veux être un exemple pour mes enfants ou pour les autres, leur dire qu’aider son prochain est primordial. Je trouve aussi que voyager nous apprend beaucoup et permet de s'ouvrir intellectuellement aux autres, de prendre du recul sur son quotidien et de mieux relativiser... »
De gauche à droite, Anne Tanguy, Patrick Leclerc,
Anne-Marie Prigent et Alexandra Guilloré.
Ouest France du 25/01/2008 Julie, Aloïs,Charles, Olivier
Publié le 11 Mars 2010
Bonjour, j’ai cinquante sept ans et je réside à Landerneau depuis ma naissance. Depuis quinze ans j’exerce ma passion qui est la peinture. Après un laps de temps que je juge trop court aux Beaux Arts à Rennes, j’ai arrêté mes études et aujourd’hui je le regrette. Je crois d‘ailleurs que si c’était à refaire, j’irais jusqu’au bout de mes études artistiques…. Par la suite, j’ai travaillé à la MSA pendant vingt cinq ans. Et enfin après avoir fini de payer ma maison, j’ai pu enfin faire de ma passion mon métier.
Ma passion, c’est mon grand-père qui me l’a fait découvrir lors d’un séjour chez lui. Je peins surtout des paysages bretons, à l’aquarelle. Mon souhait serait de me lancer dans la peinture à l’huile, plus tard. Certains jours je ne peins pas, par contre il m'est arrivé de peindre plus de dix heures, quand je prépare une exposition. Cela me laisse peu de temps pour exercer mes autres loisirs comme la cuisine. Je peins plus par passion que pour en vivre : malgré des ventes dans les « foires aux croûtes » ou dans des galeries, ma peinture me rapporte peu. Heureusement mon mari est là pour me soutenir financièrement et moralement.
Quand on me demande si je suis fière d’être une femme, je réponds que j’en suis contente, même si je sais que le statut de femme ne fut pas le même suivant les époques. Heureusement, cela a changé depuis mai soixante huit, l’une des dates qui m’a le plus marquée : c’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser à la politique. L’élection de François Mitterrand en mai quatre-vingt un a été un événement majeur pour moi. D’autres événements m’ont choquée comme la destruction du World Trade Center, suivie de la guerre en Irak. En revanche, je suis heureuse d’avoir vu Barack Obama devenir le premier président noir des Etats-Unis. Ces événements ont été significatifs dans ma vie.
Fabien, Nicolas, Valentin
Publié le 11 Mars 2010
« Je suis née à Landerneau dans une famille de cinq frères et sœurs. Petite j'étais attirée par le sport, je pratiquais le handball et la natation. C'est peut-être de là que me vient le goût pour des actions sociales. Adolescente, je me suis mise à travailler pour pouvoir me payer mes sorties le week-end. J'ai fini mes études avec un BEP en poche. J'ai enchaîné les petits boulots jusqu'à être embauchée dans la grande distribution, où j'ai travaillé pendant quinze ans. Durant ces années, je me suis investie dans le comité d'entreprise ; déléguée du personnel, je défendais les intérêts de mes collègues. Maintenant je travaille dans un syndicat.
Source : Google image
Je suis fière d'être une femme, car pour moi les hommes et les femmes sont égaux et ont autant besoin l'un de l'autre. De plus, j'ai deux beaux enfants.
Si je pouvais changer quelque chose dans le monde, j'aimerais que tous les gens soient égaux et en bonne santé, que personne ne puisse dresser de mur entre les hommes. J'ai été marquée par la chute du mur de Berlin : jeune, je trouvais anormal de couper une même ville et même un même pays en deux. De la même façon, j'ai également été choquée, lors d' un voyage en Roumanie, à la fin de la dictature : les conditions de vie des Roumains m'ont beaucoup perturbée.
Cette année j'ai été frappée par l'effet médiatique de la grippe A. Le gouvernement a acheté des millions de doses de vaccin et a fait une campagne publicitaire impressionnante pour convaincre la population de se faire vacciner. Mais j'ai trouvé intéressant que les jeunes puissent choisir seuls s'ils voulaient se faire vacciner ou non. »
Romain, Vincent, Yann, Kilian
Publié le 11 Mars 2010
Rencontre avec Luciole
Nous avons rencontré le jeune slameuse Luciole dans le cadre de la séquence « Paroles de femme ». Cette jeune chanteuse et slameuse a sorti son premier album Ombres en 2009.
Après un atelier d’écriture, Luciole nous a raconté son parcours :
"Dans la commune proche de Rennes où j’ai passé mon enfance et mon adolescence, il y avait une école de musique. Mes parents m’y ont inscrite très jeune, et j’y ai appris le piano. Toute petite, j’ai eu la chance de participer à des comédies musicales pour enfants. C’est une activité que j’ai poursuivie jusqu’à l’adolescence. J’ai aussi pratiqué le chant dès 6 ans. Mais c’était plutôt comme une passion, un rêve, je ne pensais pas en faire mon métier.
Au collège, j’ai découvert le théâtre. Le bac en poche, je me suis inscrite à la fac et au Conservatoire national de région à Rennes, dans la section théâtre. C’est à ce moment-là que je suis venue au slam : j’écris depuis que je suis petite, j’ai découvert la poésie au collège avec Prévert surtout, puis le slam au lycée dans un atelier d'écriture. Je trouve que c’est un moyen d’expression plus libre, on peut choisir de faire des rimes ou pas, il n'y pas de contraintes.
Luciole est mon nom de scène. J’aime bien l’image de ce point lumineux, dans le noir. Peut-être symbolise-t-il un espoir… Mon prénom est Lucile et je trouvais ça marrant qu’en ajoutant une seule lettre il forme un mot nouveau. Et je trouve que le nom de Luciole me correspond, il a les mêmes racines que mon prénom qui vient de « lumière ». J’aime l’image qu’il renvoie quelque chose de petit de lumineux, de léger et de fragile. Et puis c'est un peu une double identité, il y a la Lucile de tous les jours et Luciole, la personne sur scène un peu plus extravertie...
Mon inspiration vient de ma vie, j’ai écrit des choses très personnelles, au moment du passage à l’âge adulte, je me sentais mélancolique et cela m’a beaucoup inspirée, j’écrivais pour expulser la tristesse. Je m’inspire beaucoup de Camille et de Gainsbourg. Sinon j’écoute un peu de tout, du rap du reggae…
Le statut d'artiste est compliqué car pour l'obtenir il faut faire 42 concerts tous les 10 mois et demis. Mais j’aime la scène puisque c’est avant tout le métier que j’ai choisi. Je préfère être sur scène plutôt qu’en studio. J’ai fait la première partie de Camille et l'Olympia avec Florent Pagny. Sinon j’ai voyagé et j’ai fait de la scène en Belgique, en Suisse. J’ai chanté dans des bars, des boutiques, et même dans une église. J’ai participé à concert gratuit. Pour 2010 je voudrais participer à des ateliers d'écriture dans des hôpitaux.
Le titre de l’album est Ombres au pluriel, ça fait référence aux personnes aimées avant, aux ruptures, mais aussi aux proches qui me soutiennent toujours. J’ai choisi Ombre comme premier single car c’est ma chanson porte-bonheur, c’est toujours celle-la que j’ai présentée en premier et jusqu'à présent ça a marché, je l’ai donc gardée comme premier single. Et en plus je trouvais cela amusant ce paradoxe ombre-lumière avec mon nom de scène Luciole : Luciole chante ombre."
"Les femmes d'aujourd'hui sont des artistes : elles sont équilibristes et jonglent entre les amis, la famille et les enfants. L'homme doit évoluer, il doit partager davantage les tâches ménagères. J'aime être une femme dans notre époque car nous avons plus de droits que dans les autres époques. Peut-être que j’aurais quand même aimé vivre au moment où les femmes rondes étaient considérées comme les plus belles… Je pense qu'aujourd'hui les richesses du monde devraient être mieux réparties entre le Nord et le Sud."
Puis elle nous a quitté avec un dernier conseil :
"Je voudrais dire aux jeunes de s’accrocher, de ne pas laisser tomber les cours et de croire en leur rêve… Il faut se dire que devenir artiste ou réalisr ses rêves ça n’arrive pas qu’aux autres."
Etienne, Mouloud, Nino, Raphaël