La vilaine
Publié le 3 Juin 2011
Parti de l'océan d'Armorique,
je commence mon périple.
A la manière d'un saumon d'Atlantique,
je remonte le cours de la rivière,
le courant du temps.
Ses berges me provoquent,
me tirent la langue malicieusement,
puis me glissent entre les doigts telle une anguille.
Premières ardoises ; nous sommes à Redon.
En ce jour d'été pas de crue ni de laine.
Comme dans un rêve, j'ouvre une écluse.
La péniche passe et me remercie.
Terrifiant est le contraste avec l'agitation rennaise.
Tout au long de l'eau,
se défient verdure et béton.
Deux paysages, représentant la vie,
laine tissée à l'infini.
Robin, 1ES