Publié le 10 Juin 2015
Le film de l'après-midi du 6 mai sur You Tube
Voix-Elorn, les Lettres au lycée de l'Elorn
Lire, dire, écrire et publier en classe de français
Publié le 10 Juin 2015
Le film de l'après-midi du 6 mai sur You Tube
Publié le 9 Mai 2015
Réciter de la poésie n'est déjà pas chose aisée... Alors, lorsqu'il s'agit de la déclamer en slam, on imagine que le coefficient de difficulté grimpe encore. Ce qui honore d'autant plus la performance d'une dizaine de lycéens de l'Élorn, mercredi après-midi, sur la scène du Family. Ils se sont retrouvés porte-parole très convaincants d'un projet emballant porté par les 72 élèves des secondes B et F. Stimulés par leurs professeurs de lettres Christian Lardato et Pascale Quidu, les jeunes se sont approprié les atmosphères et sensations dégagées par les tableaux captivants de Bertrand Menguy, exposés fin février au lycée. Point de départ d'un travail d'écriture poétique. À la double lecture artistique s'est greffée une troisième voie avec l'intervention de Goulven Ka, poète slameur pas du tout maladroit, non plus, au violoncelle.
Publié le 8 Mai 2015
C'était très beau. Poétique et moderne, un moment suspendu dans le temps. La magie a opéré au coeur du Family. À la naissance de cette rencontre, les élèves de 2nde F et B de l'Elorn. Ce croisement entre les arts est né d'une rencontre avec Bertrand Menguy, artiste plasticien, qui avait prévu d'entrer en résidence pour trois ans au lycée de l'Elorn.
Langage pictural
Le projet n'est pas allé à son terme mais l'artiste « a maintenu quelques projets, dont le nôtre», confient Christian Lardato et Pascale Quidu, profs de lettres. Le 24 février, il inaugurait une expo au lycée intitulée Puis du 24 février vers... « Ce titre avait valeur de programme et s'inscrivait dans la continuité de ce qui avait été lancé l'année précédente et tendait vers un horizon que nous atteignons aujourd'hui. »
En exposant ces oeuvres, l'artiste, aux multiples facettes, qui aime s'exprimer en signes et en matière, a donné l'occasion aux élèves de réfléchir sur le langage pictural. L'hôte du lycée confie : « Ce sont souvent des mots qui sont à l'origine de mon travail. » En s'emparant de la matière picturale pour nourrir leur imaginaire, les lycéens ont écrit ces très beaux textes slamés mercredi au Family, avec en arrière-plan les oeuvres les ayant inspirés.
Mais ce projet a aussi eu un écho avec la musique. « Lors du lancement des Poétickets à la gare de Brest, où chacun peut écrire un court texte sur un ticket de bus, de train ou de ciné, les élèves ont rencontré le Nantais Goulven Ka, parrain de l'opération. » La magie a opéré avec le poète et slameur qui a accepté de se déplacer avec son violoncelle à deux reprises au lycée pour travailler sur la mise en voix de leurs textes. La Région Bretagne a financé la moitié de cette opération, le foyer socio-éducatif du lycée a payé la location de la salle.
http://www.ouest-france.fr/ils-slament-tout-en-douceur-au-family-3390301
Publié le 7 Avril 2015
Depuis le 24 février, l'artiste Bertrand Menguy présente son travail au sein du lycée de l'Élorn. Il s'inscrit ainsi dans la continuité de ce qui a été engagé au sein de l'établissement, l'an dernier, et marque le point de départ de nouvelles expériences : au programme, un projet en art et sciences, la fabrication d'un meuble et un atelier d'écriture poétique. Mardi, l'artiste a rencontré les élèves de deux classes de seconde qui avaient de nombreuses questions. L'artiste est revenu sur son parcours et sur ses années de formation, sur les artistes qui l'inspirent... Mais la rencontre a aussi été l'occasion d'une réflexion sur le langage du peintre.
Sur scène en mai
Désormais, c'est aux élèves de s'emparer de la matière picturale pour nourrir leur imaginaire. Un atelier d'écriture poétique est en place depuis le début du mois de mars. Les jeunes sont accompagnés dans leur démarche par leurs professeurs de français et par Goulven Ka, poète, violoncelliste et slameur. Le projet devrait aboutir à une mise en voix et en musique, sur la scène du Family, au mois de mai. Une manière de faire dialoguer arts plastiques, poésie et musique...
En savoir plus sur http://www.letelegramme.fr/finistere/landerneau/lycee-de-l-elorn-un-pont-entre-les-arts-04-04-2015-10583047.php#ZgdaoyQ16mzGt1zJ.99
Publié le 6 Avril 2015
TRIO
D'abord chaud
Puis froid
Tempera
Sur du bois
Par à-coups
Songeurs
Une sculpture
De froideur
Hostiles
Âmes damnées
Flottant
Rejetées
Trois figures
En silence
Des fantômes
En cadence
La peur
Souriante
Arrive
Et me hante
L'angoisse
A ma porte
Toute la joie
Emporte
Bas Relief
De malheur
Quitte donc
Mon coeur.
Noemi, 2B
Le Renouveau
La cloche sonne minuit,
Les explosions cessent,
Le chant de la cigale retentit
Les langues fourchues s’entrecroisent telle une tresse
La peinture masque le volume
Et s’évapore dans la brume
Le ciel hostile et glacial
Laisse place aux aurores boréales
Qui s’imprègnent dans le rugueux relief
Du bois de hêtre
Les couleurs chaudes
Chassent d’un coup de cymbales
Les yeux verts émeraude
D’un féroce animal
La lumière apparaît
Comme une hirondelle un soir d’été
Et les fleurs fanées s’ouvrent au jour
Avec la fraîcheur des premiers jours
L’angoisse prend fin
L’amour revient.
Amélie, 2B
Publié le 6 Avril 2015
Papillon
Papillon de mon enfance
Te voilà absent
Tu n’es plus là,
Tu as disparu brusquement
Pourtant le temps
N’est ni noir, ni blanc
Et dans mon cœur
Tu n’es ni mort, ni vivant
Le vent t’aurait-il emporté
Ou peut-être est-ce le temps ?
Toi qui étais aussi lisse
Et coloré qu’une rose
Aussi sombre
Et lumineux qu’une éclipse
Je ne peux te voir
Mais je t’imagine
Tu n’es si triste, ni joyeux.
On croirait presque
Que tu es mort
Peut-être est-ce le cas ?
Toi qui m’as tant appris
De l’honneur au désarroi
De la douceur à l’effroi
Tu es parti,
Rejoindre le divin
Oui papy on, ne vit plus sans toi
Oui papy du petit matin,jusqu’au soir
On ne pense qu'à toi.
Yann, 2B
Publié le 6 Avril 2015
Le tourbillon de la vie
Silence oppressant
Silence emprisonnant
L'eau salée tourbillonne
Son goût m'empoisonne
Le tourbillon de la vie
Coule sans un bruit
Que de Bulles d'O
Me chuchote un étourneau
J'ai des hallucinations
M'affirme Toutankhamon
Je n'en crois pas un mot
Bulles d'O, Bulles d'O
Un jour on saura
Pourquoi je suis là
Si j'ouvre les yeux
Je n'pourrais que voir mieux
Je suis dans le noir
Mais j'peux apercevoir
La lumière blanche
Mais p't-être que je flanche
En tous cas je suis certaine
Que cette cause n'est pas vaine
Un jour on saura
Pourquoi je suis là
Et pourquoi je me perds
Au milieu d'cette grisaille
Marie, 2B
Neuf mois dans une bulle d'O
Enfermé dans ma bulle d'O chaude,
Petit pois dans le ventre de ma mère,
Je flotte et respire avec Maude,
Tel un grain de poussière.
Blotti confortablement, j'apprends :
Les battements du cœur de maman,
Le goût délicieux du chocolat,
L'amertume de l'avocat.
Poisson flottant et nageant dans le bidon,
Je rêve dans mon bateau à voile,
Amarré au cordon
Ombilical comme la spirale de cette toile.
Surpris, je réfléchis :
Une voix tonne et résonne,
Neuf mois que je frissonne,
J'étouffe…J’étouffe … J’étouffe … Je pousse !
Lucie, 2nde F
Peur du vide et vide de peur
Peur du vide et vide de peur
Comme sur une bulle d'O
Je flotte sur vos mots
Océan de silence qui m'emporte
Jusqu'où irais-je de la sorte ?
Peur du vide et vide de peur
Plongé dans un brouillard noir
J'avance, au hasard
Incompréhension de ma vision
Devant ce néant, ce tourbillon
Peur du vide et vide de peur
Lutte impossible contre la solitude
Qui me traîne pas à pas dans sa servitude
Et loin de cette vie de plénitude
On se perd dans nos habitudes
Peur du vide et vide de peur
Gris de la vie, de sa monotonie
Peinture froide de mes envies
Que l'obscurité envahit
Tout doucement, sans un bruit
Peur du vide et vide de peur
Destruction de mon monde
Et soudain, tout s'effondre
Rudesse d'un cauchemar des sens
Quand viendra la délivrance ?
Peur du vide et vide de peur
Ma vie sur une balance
Et personne pour voir ma souffrance
Lucille, 2B
Bulle folle.
(D'après Bulle d'ô, bulle d'air.)
Quand le vent vocifère ses menaces guerrières
Son tourbillon me place dans une bulle d'air
Dont l'entrave si ronde me prive d'atmosphère
Et m'étouffe en un gouffre profond et solitaire.
Prisonnier léthargique du labyrinthe final
qui n'offre comme issue qu'une sortie fatale
J'erre sans espoir de regagner ma terre
J'ai si peur du néant, bulle d'eau, bulle d'air.
Empreinte digitale centrée sur l'être humain
Si lisse qu'elle en étouffe ma vie de galérien,
Je m'acharne à flotter si encerclé de vide
Dans une bulle d'eau toute perlée d'acide.
Soudain, jouet d'un destin qui se moque de tout
Une main vient éclater les bulles sur ma joue.
Disparaissent en silence, je sors du rêve fou
Une chute sur le savon, je me brise le cou!
Alexandre- Seconde F
Spirale vicieuse
Je suis un homme... solitaire...
Prisonnier des ténèbres les plus obscures...
Le noir est mon quotidien... Je ressens la mort partout.
La routine me déprime, ma vie est faite de gris.
J'aimerai avoir la couleur Rastafari mais la tristesse m'en empêche.
La déprime m'a fait tomber dans un profond abîme dont je ne remonterai jamais.
Impossible de s'agripper à quoi que ce soit... il n'y a plus rien.
J'entends les voix du monde extérieur : je peux même sentir l'odeur sale et polluée des villes.
Mais pour ces gens je n'existe pas…
Je suis dans une bulle d'o, isolé ...
Mais il y a longtemps qu'elle a éclaté...
Je suis plongée dans une spirale vicieuse et sombre depuis des années.
Mais pour moi je suis déjà mort depuis longtemps…
Un jour, peut-être, la spirale s'inversera...
Bulle d'o reviendra, et m’emmènera en haut, et je ne serai plus seul.
Ma vision changera de couleur et peut être que je sourirai…
Mais pour l'instant j'attends et elle continue de tourner....
Pierre – 2 F
Publié le 6 Avril 2015
Ciel grège
Autour de nous, tout est grège
Comme perdu dans la neige
Qui vole autour de nous
Jusqu'à se rendre fou
Le bruit du vent assourdissant
Et le silence nous oppressent
Nos silhouettes égarées
Se confondent dans la grisaille
Entre solitude et tristesse
Désespoir et mélancolie
C'est un océan d'ennui
De chagrin et de souffrance
Que j'imagine dans mes rêves
Et qui s'échappe à mon réveil
Autour de nous, tout est grège
Comme perdu dans la neige
Seraient-ce des roses
Tombant sur le sol ?
Ou bien des bulles d'air
Remontant jusqu'au ciel ?
Des morceaux de papiers
Tombant pêle-mêle ?
Toujours aussi doux
Que la fourrure d'un lion
Plus fragile encore
Qu'une aile de papillon
Autour de nous, tout est grège
Comme perdu dans la neige
Mathilde, 2B
« Questions qui me perturbent »
Bulle d'air ou
bulle d'eau ?
Telle est la question.
Je ne sais pas ,
je ne sais plus.
Je vois là bas ,
Des silhouettes qui marchent pas à pas.
Trempées jusqu'au os.
Ce sont des marcheurs.
Perdus dans le froid ,comme moi.
Les nuances de beige me font douter.
Elles sont bien là.
Je les vois.
Je ressens tout à coup en moi :
La douleur simpliste de la solitude.
La fraîcheur sereine des habitudes.
Le bien-être de la gratitude.
Le vent des inquiétude.
Elles me perturbent.
Elles me tourmentent.
Elles sont étranges.
Ce ne sont, peut être, pas des Hommes !
Pleut-il ?
Y a-t-il du brouillard ?
Je ne sais pas,
Je ne sais plus.
Bulle d'air ou
bulle d'eau ?
Telle est la question.
Noémie, 2B
Légèreté
Bulles d’air
Comme en apesanteur
Dans l’atmosphère
Pas besoin de moteur
Pour marcher en l’air
Dans notre imaginaire
C’est angoissant
C’est enivrant
Voire épatant
D’être léger
Comme soulevé
Comme flottant
Un dimanche après-midi
Un dimanche sous la pluie
Un dimanche sous la neige
Un dimanche entre gris et beige
Les flocons de papier
Sont comme collés
Ils ensevelissent
Ces ombres lisses
Avis de tempête
Pour ces silhouettes
Qui frigorifiées
S’enfoncent dans la nuit glacée
Titouan
Publié le 6 Avril 2015
Memento Mori
Assis seul sur un banc
Perdu, parmi les morts et les vivants
Souvenirs d'un temps ancien
Je divague perdu dans mon esprit lointain
En plein carnaval de couleurs
Les confettis sur le sol retombent
Les enfants gais et joueurs
Ne voient pas se creuser leur tombe
"Rappele-toi que tu vas mourir"
La vie n'est que vanité
Tu n'auras pas le temps de vieillir
Qu'elle t'aura déjà emporté
Sa longue cape noire t'enveloppant
Son regard vide te transperçant
Le monde deviendra sombre
Tu ne seras plus qu'une ombre
La mort attend.
Marianne, 2B
L'explosion
Ici ou là s'entremêlent monts et merveilles
Rouge, bleu ou orange sont telles des abeilles
Un amalgame prend forme sur la feuille blanche
On dirait une magnifique avalanche
De petits points de couleurs sur la feuille dense
Entraînent un déséquilibre soudain des sens
Chaque couleur éblouit l'observateur
Qui comprend l’œuvre et sa valeur
On dirait une explosion électronucléaire
Mêlant bonbons de différentes matières
On se rappelle notre éveil enfantin
Où l'on croyait encore aux magiciens
L’œuvre étincelante veut plaire
Aux plus jeunes et aux centenaires
Pour qui la peinture est un retour en arrière
Dans un univers imaginaire.
Ewen, 2B
Memento Nati, Memento Mori
Un crâne vivant
Un crâne mourant
Une fois en haut
Une fois en bas
La première heure sonne la simplicité
La deuxième la vanité
Memento , Memento Mori
Une tête confiante
Une tête hésitante
Une fois prés
Une fois éloigné
À la première heure nous sommes aidés
À la deuxième nous sommes écrasés
Memento , Memento Mori
Une teinte noir et blanc
Une teinte cyan
Une fois à l’intérieur
Une fois à l’extérieur
À la première heure tout est coloré
À la deuxième tout est mélangé
Memento , Memento Mori
Un endroit parfait
Un endroit mauvais
Une fois dans le ciel
Une fois en enfer
À la première heure la bonté
À la deuxième la cruauté
Memento , Memento Mori
Une personne jeune
Une personne âgée
Une fois dans un berceau
Une fois dans un cercueil
À la première nous sommes nés
À la deuxième nous sommes tués
Memento , Memento Mori
La deuxième heure sonne la vanité
La première la simplicité
Une fois en bas
Une fois en haut
Un crâne mourant
Un crâne vivant
Kornelia, 2B
Publié le 6 Avril 2015
L'union fait la science
Salut j'me présente, moi c'est George le triangle.
C'est moi, ici, dans le tableau rectangle.
Je n’sais pas pourquoi on m'a mis là-haut.
Pour une quelconque raison comme Tommy le cerveau.
Je m'appelle Tommy
Le pro de la biologie
Je suis un cerveau flasqueux
Et on m'identifie à mon physique hideux
Voilà je ne suis pas comme les autres triangles ;
Les sciences je trouve sa gore comme Pythagore.
Surement pour ça qu'on m'a isolé, scellé :
Pas très plaisant je trouve, mais bon j'y peux rien.
Le scientifique Monsieur Simetrick
S'amuse avec moi comme un petit et un yoyo
Mais de sa surpuissante logique
Il m'a bloqué dans son tableau
Mon truc a moi ce sont les langues comme l'Allemand.
Pas très cohérent, Un jour j'ai rencontré Tommy,
Un encéphale trop réfléchie et c'est notamment grâce à lui que
Aujourd'hui, je suis passionné par Pythagore.
Ce que personne ne sait, c'est qu'on est tous séquestrés
Dans cet univers gris
Où ni joie ni peine ne sont ressenties
Vous vous demandez surement comment ça s'est fait.
Vraie de vraie, c'est la grâce de ses
Ses Aides Mémoires, elles étaient de toute pièce :
En papier, en peinture, en sculpture, ou en musique.
Coincé au fin fond de cette forge
J'ai rencontré le triangle Georges
Et grâce à ses aides mémoires
J'ai appris à parler
Ses Aides Mémoires étaient comment dire ….
Biscornues, Extravagantes, étranges...... et exceptionnelles.
Elles réveillaient en nous tous nos sens :
Odorat, ouïe, toucher ... Et la vue.
Et c'est ici même, qu'on a compris pourquoi
Comme le Ying et le Yang on était réuni
Si la relation E n'est pas égale à MC2 alors
Le triangle et le cerveau ne peuvent réchauffer le serpent dans son sein.
Florian et Killian – Seconde F