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Publié le 10 Juin 2015

Note poétique avant le bac
Les élèves de première L ont fini l'année sur une note poétique avant de s'atteler, très bientôt, aux oraux du bac.  © Le Télégramme

Les élèves de première L ont fini l'année sur une note poétique avant de s'atteler, très bientôt, aux oraux du bac. © Le Télégramme

Pour clore l'année, les élèves de première L du lycée de l'Élorn ont reçu la visite de Christian Poslaniec, auteur de l'anthologie poétique « L'insurrection poétique, manifeste pour vivre ici », publiée aux éditions Doucey. La rencontre a d'abord été conçue comme une séance de révision pour le bac. En présence de l'auteur, les élèves ont été invités à constituer leur propre anthologie et à expliquer leurs choix. Une entrée en matière singulière où l'invité a commencé par poser des questions à ses hôtes. Ensuite, les jeunes ont interrogé Christian Poslaniec sur le sens et le rôle de la poésie. L'auteur a alors rappelé que le poète incarne une forme de résistance lorsqu'il s'insurge contre les horreurs du monde. La leçon est d'autant plus forte que le livre a été mis sous presse au moment des attentats des 7 et 9 janvier, comme le rappelle la préface.
 
« Susciter la rencontre le débat et l'échange »
La rencontre a été organisée avec le soutien du Réseau Canopé et en partenariat avec la Fédération des cafés-librairies de Bretagne. « Cette association rassemble 17 librairies indépendantes associées à des lieux de convivialité. Dix-sept lieux qui travaillent, en Bretagne, à susciter la rencontre, le débat, l'échange entre les auteurs et les publics, notamment scolaires, à travers la création littéraire », explique Gaëlle Pairel, chargée de la conception et de la coordination des manifestations littéraires de la fédération. Le Printemps des poètes se clôt par la distinction de cinq lycéens au jeu des Poétickets. Les lauréats du lycée de l'Élorn sont Allan Bouveret, de seconde C ; Hélène Renault, de terminale L, et Conor Kubicki, Maryne Poriel et Mathilde Quillon, de première L. Ils recevront leur « Tickart » (l'Oscar du ticket), le mercredi 17 juin, à 18 h, lors d'une cérémonie au centre social de Kérangoff, à Brest. Prochaine étape pour les élèves de première et de terminale : les épreuves du bac, dans quelques jours...

© Le Télégramme - Plus d’information sur https://www.letelegramme.fr/finistere/landerneau/lycee-de-l-elorn-note-poetique-avant-le-bac-10-06-2015-10660490.php

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Publié le 5 Juin 2015

Ultime cours de français ce vendredi pour les élèves de 1L qui passent l'oral du bac dans les tous prochains jours... Et pour clore l'année, ils ont reçu la visite de Christian Poslaniec, auteur de l'anthologie poétique L'insurrection poétique, manifeste pour vivre ici publiée aux éditions Doucey.  C'était aussi le thème Printemps des poètes 2015.

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Publié dans #Printemps des poètes 2015 en 1ère

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Publié le 25 Mars 2015

Article du 25 03 2015

Article du 25 03 2015

Pour bien préparer la rencontre, les élèves avaient travaillé le questionnaire avec leurs enseignants. |

Pour bien préparer la rencontre, les élèves avaient travaillé le questionnaire avec leurs enseignants. |

Dans le cadre du 17e printemps des poètes, le lycée de l'Élorn a accueilli Michaël Glück. Jeudi matin, les élèves de 1re littéraire (L) et économique et social (ES) ont rencontré l'écrivain et l'ont questionné. Poète traducteur, Michaël Glück est en résidence pour deux mois à la Maison de la poésie, à Rennes.

Auteur d'une oeuvre foisonnante, il écrit et travaille par ailleurs en jetant des ponts entre l'écriture et de nombreuses disciplines comme le théâtre, la danse, les marionnettes, les arts plastiques, le cinéma, la musique et la vidéo. Passionné très tôt par la poésie, l'auteur rédige ses premiers poèmes à l'âge de 14 ans. L'homme questionne la fragilité de l'être et cherche le geste, le poème, le texte susceptible de sauver.

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Publié le 20 Mars 2015

Photographie du padlet des élèves ayant travaillé sur le titre du recueil

Photographie du padlet des élèves ayant travaillé sur le titre du recueil

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Publié dans #Printemps des poètes 2015 en 1ère

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Publié le 19 Mars 2015

Aujourd'hui les élèves de 1L et de 1ES1 ont rencontré le poète Michaël Glück grâce à un partenariat avec la Maison de la poésie de Rennes. Il a été question de  son recueil Rouges, mais tous avaient aussi beaucoup de questions à lui poser sur la poésie et sur la création littéraire en général. 

 

Michaël Glück au CDI du lycée de l'Elorn

Michaël Glück au CDI du lycée de l'Elorn

Rouges de Michaël Glück

Rouges de Michaël Glück

La rencontre a commencé par la lecture du poème "100 papiers", extrait du recueil.

Printemps des poètes : des élèves de 1L lisent "100 papiers" de Michaël Glück

Printemps des poètes : des élèves de 1ES1 lisent "100 papiers" de Michaël Glück

Printemps des poètes : des élèves de 1L lisent "100 papiers" de Michaël Glück

Printemps des poètes : les élèves de 1ES1 et de 1L rencontrent le poète Michaël Glück
Printemps des poètes : les élèves de 1ES1 et de 1L rencontrent le poète Michaël Glück
Printemps des poètes : les élèves de 1ES1 et de 1L rencontrent le poète Michaël Glück

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Publié dans #Printemps des poètes 2015 en 1ère

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Publié le 19 Mars 2015

Michaël Glück est un poète traducteur en résidence durant deux mois à la Maison de la poésie de Rennes, pour le Printemps des poètes. Il écrivait déjà à l'âge de 14 ans, puis il a été enseignant de philosophie pendant de nombreuses années. Maintenant, il consacre sa vie à la poésie. Il a approché de nombreux domaines artistiques comme le théâtre, la danse, les marionnettes, les arts plastiques et aussi la musique. Il aime beaucoup travailler avec les autres, comme par exemple des peintres ou des cinéastes.

→ Notre arrivée et sa première réaction.

Lorsque nous sommes arrivés et que nous nous sommes installés en cercle autour de Michaël Glück, sa première réaction fut de nous adresser un « Bonjour ». Mais pas de n'importe quelle manière. En effet, il a délibérément marqué une longue pause entre « bon » et « jour » comme pour bien distinguer les deux mots. Il n'a pas tardé à nous expliquer pourquoi : dire ce mot de cette façon est pour lui un moyen de lui redonner du sens. Il a ajouté que lui-même ne pensait plus ce qu'il disait lorsqu'il le prononçait machinalement. Ainsi, en coupant le mot en deux, on souhaite à notre interlocuteur un « bon » « jour ». Michaël Glück raconte avoir accueilli une classe en ayant écrit au tableau « bon » d'un côté et « jour » de l'autre. Il a ensuite demandé à un élève de lire ce qu'il avait écrit et celui-ci a lu le mot d'une seule traite. Bien-sûr, le poète l'a repris en lui disant de séparer les deux mots.

Rouges.

Rouges est le titre du recueil de Michaël Gluck que nous avons lu. Il a décidé de l'appeler ainsi, car le rouge est la couleur de la révolte, de l'amour... et aussi parce que Martine Lafond, peintre qu'il connaît, utilise beaucoup le rouge dans ses œuvres. Pour ce qui est de la mise en page de son livre (par exemple, son nom de famille est écrit en gros et en blanc sur la couverture) il dit que c'est le travail du maquettiste et que lui-même rêve d'anonymat : il voudrait que le plus important soit l'oeuvre et non l'écrivain. Il ajoute que sa maison d'édition n'intervient jamais dans l'écriture des poèmes. Nous lui avons également demandé si un auteur pensait à tout ce que nous analysions en cours, il a répondu qu' « un auteur ne pense pas souvent à ce qu'il écrit » et que c'est au lecteur de se faire sa propre interprétation. De plus, il a révélé que le « rêve idéal d'un poète était la polysémie », c'est-à-dire de donner plusieurs sens à un seul mot. Parfois Michaël Glück invente des mots « pour le rythme » et ajoute que les gens ne cessent jamais d'inventer des mots. On remarque aussi la présence quasi inexistante de ponctuation. Le poète nous explique que chacun peut trouver son propre rythme et que les blancs, qui se trouvent après les vers sont une ponctuation à part entière : ils provoquent le silence.

Son recueil s'inscrit dans une révolte. On peut ainsi lire dans Le pain trempé de pluie, une référence aux événements tragiques du 17 octobre 1961 lorsque des centaines de corps d'Algériens ont été jetés dans la Seine lors d'une manifestation. Il parle de cette tragédie en évoquant « la non-pâle Ophélia » qui renvoie au personnage dans Hamlet de Shakespeare. Ici, elle est « non-pâle » car elle a le teint halé d'une algérienne. Il fait un « lien entre la poésie et la politique ». On peut donc sentir une certaine révolte de la part de Gluck face à ces événements, même s'il dit n'appartenir à aucun mouvement politique.

 

Ophelia, de John Everett Millais, 1852  Huile sur toile, 76,2 x 111,8 cm  Tate Gallery, Londres

Ophelia, de John Everett Millais, 1852 Huile sur toile, 76,2 x 111,8 cm Tate Gallery, Londres

→ Son inspiration

Nous lui avons demandé s'il a une source d'inspiration, ce à quoi il a répondu « la poésie, c'est 10% d'inspiration et 90% de transpiration ». Ce sont les mots qui l'inspirent et il ajoute que pour lui la poésie est le passage « d'une situation silencieuse à une situation langagière ». Il ajoute avec humour « J'espère ne pas écrire avec mes pieds, mais j'écris comme un pied. » Il explique aussi qu'il se méfie de la notion de talent ou de don, car « c'est le travail qui compte. » Il nous a tout de même avoué qu'il a eu une « passe où [il] ne pouvai[t] plus écrire », qu'il est toujours en activité, mais qu'il ne travaille pas tout le temps.

Lorsqu'une élève lui demande s'il a une muse, il répond tout en poésie et en humour : « je n'ai pas de muse mais je m'amuse » et il apprécie beaucoup lire de la poésie écrite par des femmes. Michaël Glück a aussi beaucoup voyagé, principalement en Amérique Latine à l'occasion de festivals par exemple, et cela lui a permis de faire beaucoup de rencontres. C'est une source d'inspiration parmi tant d'autres. D'après Michaël Glück, la consommation de produits illicites ne favorise pas l'inspiration bien au contraire : ils peuvent être dévastateurs.

Lorsqu'on lui demande dans quels mouvements littéraires il s'inscrit, il répond qu'il n'appartient pas vraiment à un courant, mais qu'il se rapproche du dadaïsme et du surréalisme. Même s'il ne s'inspire pas de poètes en particulier, cela ne l'empêche pas d'admirer des poètes tels que Rimbaud. D'ailleurs, dans son poème intitulé Le pain trempé de pluie, il explique que c'est son père qui lui « offrit ce livre » à « quatorze ans ». Le livre de Rimbaud est le premier qu'il a lu. C'est  cet auteur qui l'a poussé à écrire de la poésie.

 

Arthur Rimbaud

Arthur Rimbaud

Le poète est un exemple de liberté et ça ne plaît pas à la société.

→ Son écriture et ses idées.

Il n'a pas vraiment de rites d’écriture, même s'il préfère écrire la nuit. Mais il est obligé d'écrire tous les jours : même si ce n'est qu'une ligne, il doit écrire car, comme il le dit, « si je n'écris pas, je meurs ». Michaël Glück n'« aime pas les règles » et pense que la « poésie ne sert à rien et que c'est mieux comme ça.» Toutefois, on ne peut pas s'en passer, comme l'air. Il pense aussi que c'est la société qui met en marge le poète et non l'inverse car « le poète est un exemple de liberté et ça ne plaît pas à la société ». Il ajoute que la société a raison, car tout le monde ne peut pas avoir une vie de poète. Il ne sait pas non plus vraiment lorsque ses poèmes sont terminés : « Un poème ne s'achève jamais ». Il laisse passer du temps après avoir écrit un poème et le relit toujours à haute voix pour vérifier que ce qu'il a écrit est compréhensible. « Un poème prend toute une vie pour être écrit, plus le temps de l'écriture. » Il ne s'arrête jamais d'écrire et garde tout, car ce qui ne lui sert pas aujourd'hui lui servira sûrement plus tard.

C'était une très belle rencontre et nous le remercions encore d'avoir su répondre à toutes nos questions, nous avons passé un très beau moment de partage.

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Rédigé par Lettres

Publié dans #Printemps des poètes 2015 en 1ère

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Publié le 19 Mars 2015

« Bon-jour »

Le jeudi 19 mars, nous avons rencontré le poète Mickaël Gluck. Il a commencé par nous souhaiter « bon-jour » en insistant sur la séparation entre le "bon" et le "jour". Pour lui, il n'y a rien de plus essentiel que cette « bénédiction » qui doit débuter toute rencontre, Il nous a d'ailleurs dit « mon enracinement, c'est de pouvoir aller vers l'autre ». Michaël Glück est un homme bienveillant, pour qui la fraternité est une chose essentielle, et cela se retrouve dans ses poèmes.

Rencontre avec Michaël Glück par Gwenn et Gwenaelle, 1L

«La poésie, c'est 10% d'inspiration,90% de transpiration »

Voilà ce que ce répond le poète à une question sur la source de son son inspiration. Il nous a dit qu'il se méfie de l'inspiration. Pour lui, la poésie relève plus d'un véritable travail que d’une idée inspirée. C'est la recherche du poète qui fait le poème. Son unique inspiration, ce sont les mots et le silence.

« L'autre éclaire le poème »

Il nous a dit que notre lecture lui avait révélé à quel point son poème 100 papiers était oral. Pour lui, la poésie vit par ses lecteurs. Elle est bien le résultat du travail du poète, mais sans lecteur, il n'y aurait pas de poésie. Le lecteur interprète à sa manière le poème et lui permet de vivre même à travers les siècles. C'est un dialogue entre l'auteur et le lecteur, l'un n'est pas supérieur à l'autre et l’œuvre a besoin des deux pour exister.

« Dire le maximum de choses avec le minimum de mots »

C'est ce qu'est véritablement un poème à ses yeux. Un message court qui laisse passer toute une émotion, une critique... Le lecteur doit percevoir ce que l'auteur veut lui transmettre et lui faire partager en peu de mots. Quand on s'entend, une véritable harmonie existe entre le poète et le lecteur il n'y a pas besoin de beaucoup de mots pour se comprendre.

« A quoi sert la poésie?

A rien. »

C'est avec surprise que nous avons entendu la réponse de Michaël Glück. Pour lui, la poésie est inutile. Mais elle fait plaisir et il aime la poésie. Tout ce qu'on aime n'a pas besoin d’être utile.

« Sans la poésie, je ne serais pas de ce monde »

Voilà comment ce poète envisage sa vie sans la poésie. C'est tout à la fois beau et contradictoire : comment une chose inutile peut-elle être vitale ? Il nous dit que l'air est inutile, mais qu'il nous est vital. Ainsi, il existe une différence entre ce qui est utile, qui nous sert et ce qui nous est indispensable pour vivre. Pour lui, la poésie est vitale.

Nous avons beaucoup aimé cette rencontre. C'était enrichissant de pouvoir rencontrer un poète et de lui faire part de toutes nos interrogations. De plus, Michaël Glück est très sympathique et spontané, il nous a fait part de sa vision de la poésie. D'habitude, les auteurs qu'on lit sont décédés, mais en rencontrer un encore en vie aujourd'hui, qui parle avec franchise de sa poésie, était intéressant. De plus, nous avons aimé sa simplicité et son humilité par rapport à son œuvre qu'il juge avec beaucoup de sincérité.

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Rédigé par Lettres

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