La critique de Célian

Publié le 5 Avril 2022

La critique de Célian

Françoise Pétrovitch est une artiste peintre des XXème et XXIème siècles. Elle est reconnue notamment pour la peinture au lavis d’encre sur papier. De 2005 à 2010, plusieurs œuvres d’une série nommée « Poupées » ont été conçues par l’artiste. Elles ont été réalisées dans un format 80X60 cm. Douze d’entre elles sont exposées au Fonds Hélène et Édouard Leclerc. Je trouve cette série surprenante et révolutionnaire. Elle témoigne d’une maîtrise qui caractérise parfaitement un véritable peintre.

Deux poupées sont dépourvues de membres, il manque un bras à la poupée bleue et les deux à la rouge. Cela attire l’œil du spectateur et provoque un effet lugubre, car les poupées sont l’allégorie parfaite du jouet des petites filles. De plus, leurs corps et leurs visages sont nus. Leurs bras et leurs jambes sont assemblés : cela fait penser à une armature. Quant à leur visage, les yeux de ses poupées sont figurés par deux petits cercles et les bouches sont une fine ligne maquillée d’un rouge à lèvre. Certaines ont des accessoires comme un sac à main et portent des talons. Enfin, toutes les poupées de cette série sont accompagnées d’un animal imaginaire comme si elle cherchaient un soutien. L’artiste a choisi de supprimer l’arrière-plan pour concentrer davantage l’œil du spectateur sur elles. Très peu de peintres font ce choix, car l’arrière-plan est important, mais cela innove et bouscule les habitudes.

Françoise Pétrovitch mélange l’eau et les couleurs, ce qui crée un effet surprenant du fait du hasard par lequel s’obtient le résultat, notamment sur les poupées bleues et rouges où plusieurs teintes sont présentes. C’est un prodige, car au-delà de la maîtrise parfaite de la technique, ces œuvres évoquent les violences faites aux femmes. Les couleurs en témoignent également. Ainsi le bleu et le rouge représentent les coups subis par les femmes, mais aussi le sang. Du point de vue du spectateur, c’est intriguant et cela le pousse à se poser des questions. Cela est réalisé avec intelligence, car il est amené à réfléchir. Et que dire de la maîtrise artistique !

Je vois , un travail admirable car sensibiliser le public de la sorte, c’est digne d’un chef-d’œuvre !


 

Rédigé par Lettres

Publié dans #FHEL 2022 - Françoise Pétrovitch

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