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Publié le 13 Novembre 2019

Plongez dans le dernier roman de Sébastien Spritzer ! Dans les années 1860, Londres est le cœur de l'empire britannique. Dans les quartiers les plus populaires de la ville un enfant naturel est recueilli par une Irlandaise. Elle s'attache peu à peu à lui et le protège. Cet enfant est le fils caché d'un homme célèbre, Karl Marx, recherché par toutes les polices d'Europe. Tout au long du roman, l'histoire nous montre deux aspects économiques de l’empire : dans l’un on est pauvre à mourir de faim et riche à ne plus savoir quoi faire de son argent dans l’autre.

Ce roman mêlant réalité et imagination, traite de l'histoire cachée de Marx.

Au début du récit, l'écrivain dépeint la vie des personnages jusqu'au moment de l'adoption, puis dévoile progressivement leurs caractères. A partir de cet événement tout change. On entre complètement dans l'intimité des personnages, jusqu'au moindre détail, leurs origines, leurs particularités physiques, mais aussi mentales. Peut-être entre-t-on trop dans les détails, ce qui peut parfois perdre le lecteur : par exemple, chaque personnage a au moins deux prénoms et autant de surnoms, ce qui peut rendre difficiles la différenciation et l'étude psychologique des personnages.

Pourtant, je conseille vivement ce livre aux lecteurs appréciant les romans historiques. Il évoque l'histoire d'un homme de l'ombre, ainsi que l'économie de la Grande-Bretagne, grâce à des personnages dont beaucoup meurent presque de faim. L'auteur a une écriture qui ne lasse pas.

L'histoire est comme un couloir se rétrécissant jusqu'à une petite porte où se cachent la vérité et la conclusion de ce roman. Le moindre détail, laissé en suspens au début, les questions majeures laissées en plan prennent leur sens à la fin du roman. Cette démarche donne envie de continuer de lire, afin de connaître et de comprendre le futur ; mais aussi le passé.

"Le cœur battant du monde" de Sébastien SPRITZER, lu par Riwan, 1G2

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Rédigé par Lettres

Publié dans #Critiques littéraires - Goncourt 2019

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Publié le 10 Novembre 2019

Paul Hansen d’origine française et danoise est en prison à Montréal. Il partage sa cellule avec Horton, un membre du Hells Angels, violent, redouté de tous mais qui devient un ami et une sorte de garde du corps pour lui. Pour échapper à l’ennui de la prison, Paul se réfugie dans ses pensées où résident les souvenirs de son père, de sa femme et de son chien, tous disparus. Tout au long du roman, l’auteur nous promène entre le présent et le passé, la description réaliste de sa vie en prison et de sa vie d’avant. Ainsi nous passons de l’ambiance pesante, étouffante et ennuyante du pénitencier, au récit de la vie de ses parents, puis de la sienne, jusqu’à ce que tout bascule. Ce n’est qu’à la fin que nous connaîtrons la cause de sa condamnation.

 

Le roman manque cruellement d’action. Les chapitres sont très longs et truffés d’interminables descriptions, dont le style est travaillé, certes, mais les métaphores à répétition alourdissent des phrases qui n’en finissent pas, laissant le lecteur s’enliser dans des détails qui ne font pas avancer l’histoire. Le choix d’un vocabulaire alambiqué nuit à la compréhension de certains passages. Le récit de l’enfance chaotique de Paul, entre un père pasteur et une mère directrice de cinéma est tout à fait inintéressant. Il ne fait que ralentir l’intrigue. Bien que le récit soit raconté à la première personne, on a l’impression que Paul est spectateur de la vie de ses parents et qu’il n’est pas très impliqué émotionnellement.

 

Heureusement que le truculent personnage d’Horton donne un peu de vie au récit. Ce colosse tatoué qui veut couper en deux tout ce qui s’oppose à lui, mais qui a peur des souris et qu’on lui coupe les cheveux nous fait sourire ! Dans la promiscuité de la cellule, une amitié et une solidarité touchantes vont grandir entre deux hommes qui n’ont rien en commun. A travers leur dualité, nous découvrons les réalités de la vie en prison : le froid, la nourriture, le manque d’intimité...

 

L’auteur ne m’a tenue en haleine que parce que je voulais connaître l’origine de l’incarcération de Paul, sinon j’ai trouvé ce roman assommant.

 

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Rédigé par Lettres

Publié dans #Critiques littéraires - Goncourt 2019

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Publié le 10 Novembre 2019

« Il était une fois... »

 

La vie est difficile. C’est ce que les cent vingt-cinq pages du roman de Nathacha Appanah, m’ont appris. Nous suivons une famille qui peine à trouver sa place dans le monde. En quoi ses membres ne remplissent-ils pas les critères de normalités de la société ? Une société accablante qui souhaite que personne ne sorte du lot, que tout le monde soit une poussière parmi tant d’autres. L’auteure a utilisé du vocabulaire audacieux et un style d’écriture singulier pour nous relater cette histoire, la rendant vivante.

 

Phénix est la mère de deux enfants, Loup et Paloma. Elle vit seule avec son fils de dix-sept ans depuis que Paloma a décidé de quitter la maison subitement, en colère contre elle. Paloma vit seule dans un appartement en retrait de la société : « Elle prend si peu de place sur cette terre ».

 

Mais lorsque Loup déraille et décide de prendre la voiture de sa mère en plein milieu de la nuit, rappelons-le à dix-sept ans et sans permis, leurs vies basculent. Loup est un garçon étrange qui s’amuse à faire rimer les mots dans sa tête. Loup passe son temps à courir pour canaliser son énergie et ne souhaitait que deux choses : recevoir un peu d’amour et revoir sa grande sœur. La façon dont les personnages sont présentés est intéressante. Jamais l’auteure ne dénigre la manière de vivre de l’un et de l’autre. J’ai apprécié le fait qu’elle prenne le temps de nous exposer leur situation.

 

Suite aux actes de Loup, leurs vies changent. Paloma et Phénix s’en veulent autant l’une que l’autre du sort de Loup, pourtant si inoffensif. Après des moments d’incertitude, de colère et de remise en question, la famille décide de mettre de côté sa rancœur et essaye de renouer les liens, mais on le sait, personne ne sort indemne d’un tel bouleversement.

 

Ce roman est rythmé et prenant. Nathacha Appanah mêle la noirceur de la vie aux liens puissants qui peuvent réunir une famille. J’ai beaucoup aimé ce livre, au style original, même si ce n’est pas le genre de romans que je lis habituellement. Les personnages sont attachants et lorsqu’on le commence on ne souhaite qu’une seule chose : savoir comment les héros vont s’en sortir.

 

"Le ciel par-dessus le toit" de Nathacha Appanah, lu par Alice, 1G2

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Rédigé par Lettres

Publié dans #Critiques littéraires - Goncourt 2019

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Publié le 6 Octobre 2019

Publié le 3 octobre 2019. © Le Télégramme

Publié le 3 octobre 2019. © Le Télégramme

Jeudi matin, à la médiathèque, Véronique Délira (professeur documentaliste), Adeline Joly (librairie les Passagers du livre) et Éric Le Hir (médiathèque) ont dressé des présentations générales des quatorze romans en lice aux 33 lycéens de l’Elorn volontaires au concours de critique de la Région.

Jeudi matin, à la médiathèque, Véronique Délira (professeur documentaliste), Adeline Joly (librairie les Passagers du livre) et Éric Le Hir (médiathèque) ont dressé des présentations générales des quatorze romans en lice aux 33 lycéens de l’Elorn volontaires au concours de critique de la Région.

Dans un nouveau programme axé sur la littérature classique (Princesse de Clèves, Racine…), le Goncourt des lycéens offre l’opportunité de s’évader dans des lectures accrochées à notre époque. C’est dans cet esprit que 33 élèves de première du lycée de l’Elorn s’engagent dans cette joute régionale où la plume sert l’argumentation.

« Ce sont des élèves de première générale qui se sont inscrits sur la base du volontariat. Ils n’ont pas forcément fait le choix d’une matière d’enseignement (réforme du programme instaurée cette année, NDLR) en rapport avec la littérature », indique Christian Lardato, enseignant de lettres, ravi par cet engouement, renouvelé chaque année.

Travail de style et d’argumentation

Sélectionné parmi 50 lycées de l’Académie, l’Elorn a reçu le chèque de 500 € de la Région (organisatrice de ce concours parallèle) permettant l’acquisition des 14 romans en compétition au Goncourt des lycéens 2019. Adeline Joly (librairie Les passagers du Livre), Éric Le Hir (médiathèque) et Véronique Délira (professeur documentaliste) ont assuré la présentation des ouvrages, ce jeudi matin, à la médiathèque.

Un travail de défrichage qui aidera les 33 élèves dans leur choix : « Chacun devra lire un livre de la sélection et en tirer une critique. Ce travail de synthèse, valorisant le style et l’argumentation, sera adressé à la Région avant le 5 novembre. Le jury décernera des prix aux meilleures critiques ».

Et même s’ils n’inscrivent pas leur nom au palmarès (sans exclure toutefois cette possibilité a priori), les lycéens de l’Elorn impliqués dans l’épreuve pourront la traduire en bons points : « Le livre contemporain étudié dans le cadre du Goncourt pourra être défendu lors de l’épreuve du bac de français », signale Christian Lardato.


© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/finistere/landerneau/lycee-de-l-elorn-le-goncourt-des-lyceens-respiration-litteraire-03-10-2019-12399393.php#ThP3O8OWmcFRgwYy.99

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Publié le 16 Septembre 2019

C'est officiel : le lycée de l'Elorn fait partie des cinquante établissements bretons qui participeront au concours de critique littéraire organisé par la région Bretagne et l'association Le Bruit de lire. Trente-trois élèves de 1ère générale se sont portés volontaires.

RDV le jeudi 3 octobre à 10h à la médiathèque où Adeline Joly (librairie Les Passagers du livre), Mme Delira, professeure documentaliste et Eric le Hir présenteront la sélection 2019 aux élèves. Voici les quatorze romans en lice pour le Goncourt :

• Santiago H. Amigorena, Le ghetto intérieur (P.O.L)

• Nathacha Appanah, Le ciel par-dessus le toit (Gallimard)

• Dominique Barbéris, Un dimanche à Ville-d’Avray (Arléa)

• Jean-Luc Coatalem, La part du fils (Stock)

• Louis-Philippe Dalembert, Mur Méditerranée (Sabine Wespieser)

• Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon (L’Olivier)

• Hélène Gaudy, Un monde sans rivage (Actes Sud)

• Léonora Miano, Rouge impératrice (Grasset)

• Hubert Mingarelli, La terre invisible (Buchet Chastel)

• Amélie Nothomb, Soif (Albin Michel)

• Anne Pauly, Avant que j’oublie (Verdier)

• Abel Quentin, Sœur (L’Observatoire)

• Olivier Rolin, Extérieur monde (Gallimard)

• Sébastien Spitzer, Le cœur battant du monde (Albin Michel)

• Karine Tuil, Les choses humaines (Gallimard)

Goncourt des lycéens

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Rédigé par Lettres

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