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Publié le 16 Mars 2021

On trouvera ci-après un aperçu de la lecture que les élèves de 1G2 ont faite du recueil de Florence Jou, Alvéoles Ouest. C'est une fiction où se mêlent théâtre et poésie en prose. Florence Jou traite notamment de l’industrialisation et de la construction navale à Saint-Nazaire, lieu de son investigation. Le titre est composé d'« alvéoles », mot plutôt mystérieux qui fait penser aux abeilles ouvrières.

Mélanie

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Publié le 16 Mars 2021

Nous pouvons lire "Alvéole 3" comme une métaphore de l'écriture poétique. Un passage illustre particulièrement bien cette idée : « Elle sait qu'elle doit casser les stéréotypes de l'art identitaire, proposer de se situer du côté d'un art qui puisse provoquer réflexions et transformations, une pensée esthétique du tournant spatial dans un monde multipolaire, en dialectique entre centres et périphéries. » (page 41).

L’autrice définit l'art contemporain avec les termes « régénératif » (page 42) et « centre d’art météorologique » (page 43). On remarque aussi la métaphore du lichen : « Observons par exemple les lichens, richesses que l'on trouve sur notre territoire, taches vertes, jaunes, ou orangées tirant vers l'ocre qui se développent sur divers sols, rochers, murs, écorces... Ils résultent d'une association entre un champignon et un partenaire chlorophyllien, entre entre une algue verte et une cyanobactérie, partenaires qui vivent une relation d'interdépendance. Observons ces lichens pour saisir de nouveaux prototypes, de nouveaux modes de faire, de nouvelles organisations. Imaginons un grand laboratoire qui va s'inventer, pleinement conscients que nous vivons dans les ruines du capitalisme, dans les ravages écologiques, dans une économie polluée et asociale. » (même page). Cette image est intéressante puisqu’elle parle d’un renouvellement ou plutôt de quelque chose de totalement différent de notre mode de vie. Enfin, les mêmes arguments sont repris plusieurs fois, mais avec des exemples et des illustrations variés, comme pour mieux appuyer le propos.

Anna, 1G2

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Publié le 16 Mars 2021

Le projet de réaménagement du Grand Café peut être lu comme une métaphore de l'écriture poétique. Tous deux possèdent une dimension esthétique. Florence Jou recherche une certaine beauté de la forme du discours, avec des sonorités, des rythmes et des images. Le projet consiste à partager chaque œuvre avec chacun : « chacun aura la possibilité d'user d'un espace, d'y créer une fiction, de la partager avec d'autres, de la laisser en partage, afin qu'il ou elle la prolonge et la déplace », ce qui signifie qu'aucune fiction n'appartient à une seule personne et que tout le monde peut la poursuivre. Le Grand Café a pour but de devenir une galerie d'art collective.

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Publié le 16 Mars 2021

On peut lire le projet de réaménagement du Grand Café comme une métaphore de l'écriture poétique, car il doit être original, nouveau tout comme l'écriture poétique. Florence Jou évoque « des horizons, des imaginaires qui pourront détonner de nos expériences quotidiennes et de notre ordinaire atone » (p. 42). Il y a aussi une recherche de la nouveauté : « Observons ces lichens pour saisir de nouveaux prototypes, de nouveaux modes de faire, de nouvelles organisations. »

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Publié le 16 Mars 2021

Le discours porte sur un renouveau, un changement complet et une ouverture à de nouvelles techniques comme l’art contemporain. A travers ce projet et cette métaphore de l’écriture poétique, Florence Jou montre que la poésie doit s’ouvrir et accueillir de nouvelles idées et méthodes.

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Publié le 16 Mars 2021

Dans les dernières phrases, tout est question de renouveau, il est temps de briser les règles : « Messieurs, entendez combien nous sommes ouverts aux nouveaux couplages [ ... ] nous débordons d'un réseau inextricable de nouvelles affinités. » Cela peut être interprété comme une métaphore de l'écriture poétique avec « de nouveaux communs », « des attitudes délirantes », « des ouvertures et des passages ».

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Publié le 15 Mars 2021

Florence Jou renouvelle la poésie pour plusieurs raisons.

D'emblée on remarque que son travail ne s’intègre pas dans les catégories d’art classique et d’art moderne. En effet, les règles de beauté et la tradition ne semblent pas respectées. De plus, le caractère universel propre au classicisme paraît moindre par rapport à d’autres textes.

Mais son œuvre ne s'inscrit pas nom plus dans l’art moderne puisqu’il ne s’agit pas de l’expression personnelle d’un sentiment comme dans le poème Sensation d’Arthur Rimbaud, comme on le voit lorsqu'elle évoque « des mini-gilets jaunes [qui] passent [et] des enfants qui balbutient » (page 12). On note aussi l’utilisation du pronom « nous » qui désigne l’ensemble des acteurs du secteur naval.

A travers l’art contemporain, Florence Jou souhaite faire réagir son public. Pour cela, elle tente de le sortir de sa zone de confort en lui proposant des expériences originales, ce qui passe par le choix des sujets abordés : ceux-ci sont peu communs (industrialisation, coulisses de la construction d’un paquebot…).

Puis, sa fiction problématise une situation en évoquant par exemple les conditions de travail des travailleurs et leurs conséquencesAinsi, dans Alvéole 1, Jean-Paul évoque la disparition d’un grand nombre d’employés des chantiers navals : « Il y avait à peu près 10000 ouvriers sur les chantiers, et aujourd'hui peut-être seulement 2500 ouvriers, avec une sous-traitance incroyable. La plupart d'entre eux viennent des pays de l'Est. ». Nous pouvons donc nous demander ce qui a entraîné ce phénomène. Daniel poursuit avec ces mots : « Nous travaillions 45 heures par semaine, mais nous profitions vraiment de l'ascenseur social. Tu pouvais finir cadre ou assimilé cadre avec un bon salaire » (page 20). 

Enfin, elle n’a plus besoin de posséder un talent particulier et de se contenter d'un seul corps de métier ; elle peut jouer avec les frontières artistiques et permet au public de comprendre l’œuvre avec différents outils qu’elle conçoit dans le but de lui apporter une sorte de mode d’emploi pour la création en question.

Anna, 1G2

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Publié le 15 Mars 2021

Les poèmes de Forence Jou correspondent à la définition de l’art contemporain selon la sociologue Natalie Heinich. En effet, elle ne semble pas obéir aux règles classiques et modernes de l’Art. Par ses textes, elle fait réagir le public, provoque même un élan d’incompréhension vis-à-vis de certains passages.

Ses textes ne ressemblent pas à la poésie que nous lisions habituellement, c’est de la prose, il n’y a pas de rimes. Parfois deux personnages sont mis en scène dans un dialogue théâtralisé comme à la page 16 ; parfois cela ressemble à un récit de roman comme à la page 40. Certains mots ou expressions sont scientifiques comme « symbiotique » ou « fongique ».

Florence Jou parvient à mêler plusieurs genres d’écriture, comme le témoignage ou le récit fictif, en étant proche de la nature « lichens » « plage », «  lune », « mer ».

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Publié le 15 Mars 2021

Les poèmes de Florence Jou ressemblent à de l’art contemporain selon la définition qu'en donne Natalie Heinich. Elle semble vouloir faire réagir le public en cassant les codes traditionnels de la poésie.

On peut voir qu’elle utilise des mots et des thèmes qui sont d’actualité comme ”l'Airbus A350 XWB” ou encore ”des mini-gilets jaunes”. Elle ne parle pas à la première personne du singulier, mais utilise plutôt ”nous” car dans ce recueil elle représente tous les acteurs du secteur naval. Elle traite de sujets peu communs en poésie, comme l’industrialisation : par exemple, elle évoque dans plusieurs pages ”des plans pour la construction navale” (p. 13), la conception de bateaux. Cela offre une expérience nouvelle et étrange au lecteur.

Elle traite de plusieurs autres sujets comme la forte perte d’employés : ”Il y avait à peu près 10000 ouvriers sur les chantiers, et aujourd'hui peut-être seulement 2500 ouvriers” (p. 20). Ceux qui restent sont surmenés : ”Ça dure trois années, un rythme intense, 45 heures aux chantiers, 2h30 chaque soir à étudier. Et je travaille aussi le samedi.” (p. 13). 

Il n’y a pas de rimes, ni beaucoup de procédés comme dans la poésie ”classique”, elle ”joue avec les différentes frontières de l’art, cherche à inventer des ”dispositifs”. Par exemple, elle met ses personnages en scène dans un dialogue théâtralisé pour en faire quelque chose de surprenant.

L’auteure parvient à mêler parfaitement plusieurs styles d’écriture, c’est ce qui fait de son œuvre un récit unique en son genre. Comme l'écrit Natalie Heinich, Florence Jou peut jouer avec les différentes frontières de l’art. 

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Publié le 15 Mars 2021

Différents indices témoignent d'une façon novatrice de faire de la poésie :

  • La présence d'engins modernes comme les avions page 11 : «  Beluga XL », « Airbus A350 XWB »
  • Il y a des dialogues entre Daniel et Jean-Paul comme aux pages 13 ou 16. Florence Jou crée alors un nouveau cadre.

  • Les textes ne sont plus en vers, mais en prose : on voit de longs passages qui sont comme des paragraphes. On le voit notamment page 44.

  • Il y a également des définitions comme "Régénératif" ou "Symbiotique" (page 42), "Centre d'art météorologique"( page 43)...

  • Nous ne retrouvons pas de procédés propres à la poésie, comme les vers, les rimes... Il s'agit d'une écriture libre. Florence Jou utilise la liberté du langage.

  • Enfin elle emploie un lexique inattendu avec des mots tels que « Baragouine », « anglons », « slidons »... Ce sont des mots peu communs et je ne suis pas sûre qu'ils existent tous.

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